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Burkina: de 2015 à 2019, 283 attaques terroristes ont fait 524 morts (bilan officiel)

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photo d'illustration

Selon un dernier bilan officiel du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, du 4 avril 2015 au 16 juin 2019, le Burkina Faso a subi 283 attaques terroristes qui ont fait 524 morts et 308 blessés. De janvier 2019 à ce jour, le pays a enregistré 97 attaques terroristes dont 26 ont ciblé les Forces de Défense de Sécurité (FDS) et 71 autres contre les civils. Ces 97 agressions ont fait 234 morts et 35 du côté des FDS et 199 civils. Le nombre de blessés se chiffre à 60 dont 19 FDS et 41 civils. Au total, de janvier à nos jours, ce sont 29 personnes qui ont été enlevées. 

De 2015 à nos jours, ce sont 103 attaques qui ont été menées par les terroristes contre les agents de sécurité, tuant 143 FDS et en blessant 157 autres. Aussi, 180 attaques terroristes ont été dirigées contre des cibles civiles, causant la mort de 381 civils dont 191 personnes par assassinat ciblé et blessant 308 autres.

En résumé, selon la même source, lors de ces 283 attaques terroristes ayant causé la mort des 524 personnes et fait 308 blessées, 17 attaques ont été effectuées à l’aide d’Engins Explosifs Improvisés (EEI). Des 180 attaques terroristes contre des civils, 43 furent des opérations d’enlèvement au cours desquelles 83 personnes ont été enlevées.

Au total depuis la première attaque terroriste du 4 avril 2015, « plus de 858 civils » ont péri à cause de la violence meurtrière qui a enflammé le Burkina Faso. « 381 civils furent tués par les terroristes, 213 par les (groupes d’autodéfense) Koglwéogo et 262 civils ont été exécutés arbitrairement par des FDS », selon des accusations des ONG des Droits de l’Homme.

Depuis 2015, « 21 écoles ont été attaquées », selon le dernier communiqué du mai 2019 du ministre de l’Education, « 1 933 écoles sont aujourd’hui fermées à cause de la menace terroriste, privant 326 152 enfants d’enseignement et entrainant la mise au chômage de 9 042 enseignants ». Depuis fin 2018, la violence meurtrière que les populations subissent s’est accrue significativement par une hausse des attaques terroristes et des exactions commises par les FDS et les Forces paramilitaires, ayant tué, selon les rapports de certaines ONG et médias, « arbitrairement, 477 civils ».

En date du 1er janvier 2019, des milices paramilitaires, les Koglwéogos, officiellement intégrés dans le dispositif sécuritaire par décret en 2016, ont tué plus de « 213 civils, la très grande majorité des civils Peulhs ». Le dernier assassinat en date fut commis le 2 juin 2019.

Ensuite, ce sont les FDS qui sont accusées d’avoir commis depuis fin 2018, au total, « 264 exactions arbitraires », selon des ONG dont Human Rights Watch (HRW) et le Mouvement burkinabè de droit de l’Homme et du Peuple (MBDHP).

Selon l’ONU à travers son organisme UNOCHA, le Burkina est confronté, pour la première fois de son histoire, à des massacres ethniques suivis par des déplacements massifs à l’intérieur des frontières du pays dont « plus de 170 447 personnes déplacées internes » à la date du 11 mai 2019 et « 676 000 personnes menacées par l’insécurité alimentaire ». Cette même source note que les déplacements sont localisés dans six régions, 12 provinces et 46 communes. Dans les régions où les centres de santé sont fermés, « plus de 150 000 personnes ont besoin de soins médicaux ».

Par Bernard BOUGOUM