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Burkina : des chauffeurs routiers plaident pour l’assainissement de leur secteur

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L’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina (UCRB) a invité, ce mercredi 20 janvier 2020, face à la presse à Ouagadougou, l’Etat à appliquer l’arrêt qui confie la gestion et le contrôle du fret au Comptoir Burkinabè des Chargeurs (CBC) à travers « des procédures bien définies » afin d’assainir le secteur des transports.

« Nous tenons donc à rassurer l’opinion publique que l’application de cet arrêt (l’arrêté N° 2020/MTMUSR/MCIA portant modalités de gestion et de contrôle du fret en provenance et à destination du Burkina Faso ) va permettre d’assainir le milieu des transports et d’améliorer les revenus substantiels des transporteurs et contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des chauffeurs routiers », a soutenu le président de l’UCRB, Brahima Rabo qui a exhorté « l’Etat à avancer dans son dynamisme d’assainissement du milieu pour mettre en place une industrie des transports modernes et compétitif ».

  1. Rabo a rappelé que « le bon de chargement a été mis en expérimentation sous le pouvoir de la Transition en 2015 et depuis cela a permis de régler les multiples problèmes que rencontraient les chauffeurs et les transporteurs burkinabè sur le corridor Ouaga-Tema ».

Pour une gestion transparente et participative, le CBC qui s’est vu confié cette gestion, s’est fait « assister par un représentant des transporteurs et un représentant des chauffeurs pour la délivrance gratuite du bon de chargement dans le respect de la procédure ».

Pour le président de l’UCRB, l’instauration de ce bon de chargement « va à l’encontre des intérêts de plusieurs personnes et institutions qui essayent de révolter des individus à travers la fermeture des locaux du CBC et de l’OTRAF (Organisation des transporteurs routiers du Faso) à Lomé ».

L’UCRB recommande donc l’unification des transporteurs à travers « une seule et vraie faitière reconnue par tous », d’éviter « l’immixtion du politique » dans le secteur des transports et l’association des acteurs pour toute prise de décision.

Selon lui, « l’Etat burkinabè à travers son ministère en charge des transports a failli à sa mission d’unifier les transporteurs à travers une structure qui pourra représenter dignement notre secteur », notant que « la récurrence des promesses non tenues et l’ingérence du politique dans la gestion des transports risquent de détruire l’industrie des transports au Burkina Faso ». « L’UCRB sollicite la désignation officielle d’un représentant des transporteurs au niveau des ports afin d’éviter d’éventuels désordres », a-t-il conclu.

Par Daouda ZONGO