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Burkina: des élèves de Tikaré exigent des semestres en lieu et place de trimestres

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Des élèves de Tikaré, une commune rurale de la province du Bam, s’en sont pris ce jeudi 8 février, au personnel du lycée départemental de la localité pour exiger des semestres en lieu et place de trimestres établis par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (Mena), à quelques jours après la fin du bras de fer entre le gouvernement et les syndicats des enseignants qui a duré quatre mois.

Des élèves du lycée départemental de Tikaré ont organisé un sit-in pour exiger de l’administration, l’organisation de l’année scolaire en semestres en lieu et place de trimestres. Des manifestants en colère ont même obligé le proviseur du lycée départemental de Tikaré, Abdoulaye Kaboré, et son staff, à se réfugier dans leurs bureaux pour se préserver de la colère des plaignants, selon l’Agence burkinabè d’information (AIB).

Ce changement, selon les manifestants, devra permettre de combler le retard, causé par quatre mois de crise dans le système éducatif à la suite de la lutte de la Coordination nationale des syndicats des enseignants (CNSE), un regroupement de 15 syndicats, qui vise l’amélioration du système éducatif burkinabè.

«On a été séquestrés. On a reçu des jets de pierre, des insultes. Ils ont failli descendre le drapeau à moitié. Par la suite, ils ont laissé cela. Il y en a qui disaient de nous frapper. Mais le préfet (François Xavier Lessogo), l’APE (Association des parents d’élèves) et la police sont arrivés et ils nous ont libérés», a déclaré M. Kaboré, joint au téléphone par l’AIB.

Abdoulaye Kaboré a indiqué que la direction régionale de l’Enseignement s’est refusé d’appliquer uniquement le système de semestres au lycée département de Tikaré, tout en laissant les autres établissements dans le système de trimestres. Aussi il a soutenu que son établissement a six enseignants titulaires et peine déjà à payer les vacataires. D’où l’impossibilité pour eux, de recruter de nouveaux enseignants.

Selon la même source, les acteurs se sont donnés 72H pour trancher les questions soulevées par la crise.

Par Mathias BAZIE