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Burkina: des journalistes au cœur de l’activité transfusionnelle

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Des journalistes renforçant leurs capacités au CRTS de Ouagadougou

Des journalistes ont fait, le lundi 25 avril 2022, une immersion au cœur de l’activité transfusionnelle au Centre régional de transfusion sanguine de Ouagadougou (CRTS), dans le but de renforcer leurs connaissances dans le domaine.

Le sang est indispensable à la vie humaine et nul n’est à l’abri d’un besoin de ce liquide précieux, a fait savoir le directeur régional du Centre régional de transfusion sanguine de Ouagadougou (CRTS), Dr Sinaré Coulibaly. Dans le but de promouvoir la culture du don de sang, afin de continuer à sauver des vies, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a organisé, le lundi 25 avril 2022, une séance de renforcement des capacités des femmes et hommes de médias. C’est un renforcement de connaissance en prévision de la période difficile (juin-octobre) où la demande est forte à cause des maladies comme le paludisme.

Au cours de cette séance, les journalistes ont eu droit à une visite guidée sur la chaine transfusionnelle au CRTS et des informations sur l’organisation et les missions du CNTS. Une séance qui a permis à ces femmes et hommes de médias de savoir comment le sang est collecté, préparé, conservé et distribué.

Dr Sinaré Coulibaly expliquant le processus de collecte du sang

Selon Dr Coulibaly, la chaine transfusionnelle est composée de six services qui sont : le service collecte de sang, le service préparation du produit sanguine, le service laboratoire, le service distribution, le service assurance et qualité et le service administratif et financier.

Le don de sang se fait de façon bénévole, volontaire et dans l’anonymat, a-t-il rappelé. Pour ce qui est de la collecte de sang, il peut se faire de deux manières, fixe, c’est-à-dire que c’est le donneur qui se déplace pour aller vers les collecteurs pour donner un peu de son sang (8 ml/kg corporel sans dépasser 450 ml) et mobile (là c’est les collecteurs qui vont vers le donneur). Et pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 60 ans et un poids minimum de 50 kg.

Le donneur est accueilli et enregistré, suivi d’un entretien médical pour savoir si l’intéressé est apte à donner son sang, avant le prélèvement et la collation.

Produits sanguins conservés dans une chambre froide

Passer cette étape, le sang collecté est acheminé au niveau du service préparation qui prend 12 à 13 minutes, où il est pesé avant d’être placé dans des centrifugeuses pour séparer les différents constituants du sang, selon le chef de service Dr Konaté née Zongo. Ainsi, on aura le concentré de globules rouges et le plasma qui seront amenés au niveau de Laboratoire pour des tests de l’hépatite B et C, le VIH et le Syphilis. Après cela le produit sanguin est envoyé au service assurance et qualité. Pour le chef de ce service, Djakalia Traoré, aucun produit ne doit être administré à un malade tant qu’il n’a pas les qualités requises.

Trois types de produits sont fournis par le CRTS après le traitement du sang collecté. Il s’agit du concentré de globules rouges, le concentré de plaquettes et le plasma.

Pour la directrice générale du CNTS, Dr Téwendé Céline Alice Rosine Kiba Koumaré, cette séance de renforcement de capacité permettra aux journalistes d’avoir un autre regard dans le traitement de l’information relative à la transfusion sanguine. «Votre action contribuera sans nul doute à améliorer l’adhésion des populations au don de sang et partant de la disponibilité des produits sanguins dans nos formations sanitaires».

Photo de famille

Au Burkina Faso, les poches de sang sont gratuites et tout le monde peut en bénéficier. Selon le service distribution du CRTS de Ouagadougou, il enregistre au moins une demande de 500 poches de sang par semaine. «La demande ne fait que augmenter», a soutenu le directeur régional du CRTS, Sinaré Coulibaly, invitant les populations à donner un peu de leur sang pour sauver les personnes qui sont dans le besoin.

Le CNTS dans ses missions rencontre des difficultés financières et techniques. La situation sécuritaire impacte également négativement sur les activités de cette structure.

Par Daouda ZONGO