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Burkina: «GO PAGA», pour autonomiser veuves et orphelins des soldats tombés pour la patrie

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Une lutte sans fin doit être maintenue contre le terrorisme dans le Sahel (Photo d'illustration)

Le projet «GO PAGA», une initiative de Fadima Kambou, dont l’objectif est de soutenir les veuves et orphelins des militaires tombés au front dans la lutte contre le terrorisme, a été officiellement lancée le vendredi 4 Juin 2021 à Ouagadougou en présence des autorités sécuritaires.

«GO PAGA» qui signifie (En avant les femmes !), composé du mot «Go» en anglais qui signifie «aller» et de «Paga» en mooré qui signifie «femme», est un projet de Fadima Kambou, épouse d’un ancien militaire du Prytanée militaire de Kadiogo (PMK). Le projet s’est donné pour objectif de venir en aide aux ménages des soldats tombés sur le champ d’honneur dans la lutte contre l’insécurité. La cérémonie de restitution et de lancement de l’extension de cette initiative pour tous les ayants droit des militaires tombés, a connu le vendredi 4 juin 2021, la présence du Colonel Major Oumarou Sawadogo, représentant le Général Moïse Miningou, Chef d’Etat-major général des Armées du Burkina Faso, et aussi la présence de la marraine de la cérémonie, Aïssata Miningou.

Le 13 février plutôt, le projet en partenariat avec l’Armée et soutenu par Jeunesse Sahel, a pu former et encadrer près d’une dizaine de femmes en vue de leur insertion socio-professionnelle. Et la formation a concerné sept femmes et une adolescente (fille d’un des défunts) de l’Unité spéciale de la Gendarmerie nationale.

Fadima Kambou

A travers ce projet qui s’étend désormais à l’échelle nationale, Fadima Kambou entend apprendre aux veuves et orphelins de ces militaires tombés « à pêcher plutôt qu’à (leur) donner le poisson ». Le projet vise à fournir des formations et des conseils aux veuves en vue de leur autonomisation. Fadima Kambou dans ses propos repris a affirmé : « Nous avons offert l’assurance maladie aux familles. Nous avons en fait réussi aussi à les placer en entreprise. Pour celles qui n’avaient pas de diplôme, on les a accompagnées à apprendre un métier. Nous apprenons aux femmes à pêcher. Nous les rendons ainsi plus autonomes afin qu’elles puissent prendre soin de leurs enfants ».

Carine Paré, à l’instar de Rosine Sorgho a aussi bénéficié des formations du Projet « GO PAGA ». Elle s’est fait former en couture. Toutes les deux sont des épouses dont les maris ont été tués dans la lutte contre le terrorisme.

Le projet « GO PAGA » ambitionne « scolariser 100 enfants de militaires tombés au front pour la défense de la patrie à la rentrée prochaine ».

Par Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)