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Burkina : « Il y a des militants de notre parti qui sont sales » (jeunes du CDP)

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Germain Ilboudo, porte-parole des manifestants qui demandent le respect des textes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité)

Des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti fondé par Blaise Compaoré, ont manifesté ce mardi 13 février au siège du parti situé sur l’Avenue Kwamé Nkrumah à Ouagadougou pour dénoncer le «non-respect» des statuts et règlements de leur formation politique. Leur porte-parole, Germain Ilboudo, a indiqué à Wakat Séra, que le CDP travaillera à revenir aux affaires avec «ceux qui veulent bâtir le pays» parce que «la population a soif» du parti de l’ex-président burkinabè.

«On informe les Burkinabè que le CDP va revenir avec des gens propres débarrassé  des ennemis du peuple. Notre parti reviendra avec ceux qui veulent bâtir le pays pour le bonheur de la population. Nous allons expurger le parti de ses germes», nous a confié M. Ilboudo qui a estimé que «c’est notre silence qui crée les problèmes. Nous allons partir vers les populations pour leur dire désormais ce qui se trame dans le parti car les 27 ans passés, des militants viennent faire du mal et mettent cela sur le dos du président Blaise Compaoré».

Le porte-parole des manifestants qui visiblement sont contre certains de leurs premiers responsables dont Léonce Koné, deuxième vice-président du CDP, pense que «ce sont les mensonges et manigances de certains militants qui ont contribué à déstructurer entre temps le parti».

«La population a soif du CDP. Il y a des militants qui sont dans notre parti qui sont sales. La jeunesse consciente va balayer et nettoyer ces gens-là et laisser le CDP propre pour les populations car le parti appartient à tous les Burkinabè», a-t-il poursuivi, ajoutant que lui et ses camarades, très remontés contre le non-respect des textes de leur parti, «sont prêts à tout pour que le président Blaise Compaoré revienne dans son pays fin en 2018 ou en 2019».

Il a prévenu que même si Blaise Compaoré, «homme politique visionnaire et responsable», a appris à cultiver la paix, «quiconque se mettra au travers de (leur) chemin, il (leur) aura en face».

Le CDP et son fondateur Blaise Compaoré ont dirigé le pouvoir pendant 27 ans au Burkina avant d’être renversés par les manifestations qui ont abouti à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui s’est opposé farouchement à la modification de l’article 37 de la Constitution limitant le mandant présidentiel à deux quinquennats.

Par Mathias BAZIE