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Burkina: « Il y a un déficit crucial de dermatologue » (ministre de la Santé)

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Les autorités présidentes dont madame le ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué née Sorgho, habillée en rouge

La ministre burkinabè en charge de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho, a affirmé ce vendredi 4 octobre 2019, à Ouagadougou, qu’« il y a un déficit crucial de dermatologue » au Burkina, à l’ouverture des sixièmes journées de la dermatologie qui se tiendront sur deux jours. Ces journées du donner et du recevoir, organisées par la Société burkinabè de dermatologie d’esthétique et de cosmétologique (SOBUDEC), se tiennent autour du thème général: « Dermatologie au Burkina Faso: état des lieux, opportunités et perspectives à l’ère du numérique ».

Cette activité qui se tient sous le co-patronage de Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho et du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, et parrainé par madame la ministre de l’Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara née Sanon, vise à promouvoir la santé de ce secteur qu’est la dermatologie, une « maladie méconnue par le plus grand public ».

Le président de la SOBUDEC, Pr Pascal Nyamba exposant devant les participants

« La peau est sensible au changement climatique, à la pollution environnementale et au contact avec les animaux », entre autres, a dit madame la ministre de la Santé, soulignant que ce sont des journées de formations, de partages et de remise à niveau qui permettront de savoir « d’où l’on vient, là où on s’est rendu et où on veut aller » dans ce segment de la santé. La première responsable de la Santé des Burkinabè a regretté qu’il n’y ait pas assez de dermatologues pour couvrir toutes les régions du pays. C’est pourquoi elle a signifié que le thème interpelle son département qui travaille à « combler le gap » en matière de dermato pour au moins couvrir toutes les 13 régions.

Elle a encouragé les dermatologues à utiliser les canaux numériques pour offrir de meilleurs services. Mais, Pr Claudine Lougué/Sorgho, a exhorté les participants à ces journées de préserver les droits de confidentialités des dossiers médicaux qui se retrouvent souvent sur les canaux du numérique, notamment les réseaux sociaux. Elle a salué l’esprit d’équipe qui anime cette société savante.

Le président d’honneur de la SOBUDEC, Pr Adama Traoré, a adressé des remerciements à tous les acteurs qui se sont impliqués pour la réussite de cet évènement. « Je termine en disant que le maître mot à mon avis et ça c’est essentiel, c’est l’équipe, la solidarité, la confiance, c’est finalement qu’est-ce que nous faisons ensemble pour que les populations puissent profiter de nos services les meilleurs et pour que nos autorités puissent reconnaître le bon travail que nous faisons », a conclu Pr Adama Traoré.

Une vue des participants aux sixièmes journées de la SOBUDEC

« Il est essentiel d’exploiter toutes les possibilités offertes par les technologies numériques pour aller vers la couverture sanitaire. Autrement dit, pour que tout un chacun puisse avoir accès à des soins de santé de qualité sans s’appauvrir », a déclaré Alimata Diarra-Nama, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reprenant la citation de son patron. « Les technologies numériques ne sont pas une fin en soi. Ce sont des outils indispensables qui permettent de promouvoir la santé, de préserver la sécurité mondiale et de servir les populations », a-t-elle ajouté en saluant cette initiative de la SOBUDEC. « Tous les pays utilisent les applications numériques. Les premiers pas sont là il faut seulement les renforcer », s’est-elle réjouie car cela profitera aux populations.

La maladie concernant la peau est méconnue par les populations en générale, selon le président de la SOBUDEC, Pr Pascal Nyamba, qui espère à travers cette activité avec ses collègues, « pouvoir informer le plus largement la population sur ce que le dermatologue peut faire ». Selon les organisateurs, le Burkina ne disposerait que de 30 dermatologues.

Par Bernard BOUGOUM