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Burkina: la communauté internationale condamne le coup de force militaire

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Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba

La communauté internationale a condamné à l’unanimité le coup d’Etat des militaires au Burkina Faso. Dans des déclarations rendues publiques, la CEDEAO, l’Union européenne, l’ONU, la France, les Etats-Unis, entre autres, ont signifié leur désapprobation à la prise du pouvoir par les armes du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait déjà commencé à donner le ton depuis hier dans la journée au moment où les tractations continuaient entre les putschistes et les autorités burkinabè. La CEDEAO qui était «grandement préoccupée » par la situation disait « tenir les militaires pour responsables de l’intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré ».

L’Union africaine avait aussi « condamné » la tentative du coup d’Etat en appelant les différentes parties au « dialogue ».

Le président Français Emmanuel Macron a également « condamné» le coup de force des militaires et souligné que « la priorité » de l’Elysée est « l’intégrité physique » du président Roch Marc Christian Kaboré qui serait détenu à la Gendarmerie à Paspanga avec d’autres personnalités. « Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l’organisation régionale qu’est la Cédéao pour condamner ce coup d’Etat militaire », a-t-il ajouté.

L’Union européenne avait appelé lundi à la libération « immédiate» du chef de l’Etat burkinabè tandis que les Etats-Unis appelaient les putschistes « respecter la Constitution » et « les dirigeants civils » du pays.

Mais, il faut souligner que ces condamnations de la communauté internationale tranchent avec l’opinion qui soutient les nouvelles autorités du pays. A Ouagadougou, quelques centaines de personnes se sont rassemblées à la Place de la Nation pour manifester leur soutien aux nouveaux dirigeants du pays dont le nouvel homme fort est le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Les putschistes se sont engagés à consulter les forces vives du pays pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Par Bernard BOUGOUM