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Burkina: l’ADF/RDA annonce sa rentrée politique les 5 et 6 octobre prochain à Ouahigouya

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photo d'archives

Les dirigeants de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), ont annoncé ce mercredi 26 septembre 2018 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, la rentrée politique de leur parti à Ouahigouya, fief du parti de l’éléphant. Cette rentrée politique se tiendra sous le thème: « Quelles réponses face aux défis sécuritaires au Burkina Faso ? ».

Pour les responsables de l’ADF-RDA, il s’agira pour leurs militants de réfléchir et d’apporter leur contribution à ce combat commun pour la sécurisation du Burkina Faso.

Pour le parti dirigé par Me Gilbert Noël Ouédraogo, « la question sécuritaire doit prendre en compte, le grand banditisme, les problèmes des groupes d’autodéfense, toutes les formes d’insécurité humaine notamment l’insécurité alimentaire et sanitaire, etc », a déclaré Joséphine Drabo, troisième vice-présidente du parti qui dit vouloir saisir cette opportunité qui réunira des participants qui viendront des 45 provinces du Burkina Faso, pour « faire la revue de (sa) situation sur l’ensemble du territoire national ».

Après cette activité, la reconstruction de notre parti se poursuivra à travers le renouvellement et l’installation des structures sur l’ensemble du territoire, a poursuivi madame Drabo qui a noté que le tout en prélude du congrès de 2019 et à la présidentielle de 2020 qui verra la participation de l’ADF-RDA et ce, depuis 1978.

En outre, cet échange avec les Hommes de média s’est aussi penché sur la situation socio-politique et sécuritaire de notre pays marquée par les questions de l’insécurité, des libertés, de la justice et d’une gouvernance en quête de vertu et enfin de la marche-meeting de l’opposition qui aura lieu samedi prochain.

Après avoir diagnostiqué l’état de santé du Burkina Faso, l’ADF-RDA estime que le pays « traverse, à l’image de sa gouvernance, une situation socio-politique des plus difficiles et scabreuses de son histoire », a dit Joséphine Drabo qui a ajouté qu’en effet, au lendemain des évènements d’octobre 2014 et des élections de novembre 2015, « le Burkinabè, nanti de l’espérance du renouveau, aspirait à une gouvernance débarrassée de toute arrogance et fondée sur la vertu, et à une vie sociale greffée d’une plus-valu dans son quotidien ».

« Malheureusement, il a fallu l’avènement du pouvoir MPP et ses alliés, fort des manœuvres illusionnistes et exclusionistes, adossé à des promesses électoralistes et propagandistes, pour briser cet espoir obtenu au prix de sacrifices multiples ; car, rattrapé dans leur gouvernance par une gestion mouta-mouta », a-t-elle renchéri.

« Foulant au pied le dialogue social et politique sincère, basé sur la concertation et/ou le consensus pour des questions d’intérêt national, impliquant les forces vives de la nation afin de renforcer notre vivre ensemble et de garantir la stabilité de notre pays, le MPP et ses alliés font dans le forcing, dans l’improvisation et dans l’accusation d’auteurs fictifs de leurs échecs de gouvernance », a martelé l’animatrice principale de cette conférence de presse.

Selon le parti de l’éléphant, « après plus de deux ans et demi de gestion du pouvoir, nous ne voyons aucune mesure forte de sorte à rassurer les populations face à la vie chère, à l‘insécurité grandissante, à la famine, au chômage des jeunes et des femmes. A cela vient s’ajouter la question des libertés ». L’ADF-RDA qui dit aussi « assister à l’interpellation de personnes issues de divers milieux, notamment de la société civile et du milieu d’activistes, sans qu’aucune explication édifiante ne soit donnée aux Burkinabè qui jusqu’à ce jour, ont du mal à comprendre les motifs réels de ces interpellations ». C’est pourquoi la formation politique affiliée au Chef de file de l’opposition pense que « le sentiment qui se dégage est celui d’une mise à l’écart de personnes politiquement indésirables et surtout gênantes ».

C’est pour toutes ces raisons que l’ADF-RDA, a réitéré son soutien à la marche-meeting et rassuré l’opinion de sa participation le 29 septembre 2018 car soucieuse de l’avenir et de la construction du Burkina Faso. « Ainsi, nous lançons un appel à une grande mobilisation de tous nos militants et sympathisants ainsi que de tous les fils du Burkina qui aspirent à une gouvernance vertueuse », a conclu Joséphine Drabo.

Par Bernard BOUGOUM