Accueil A la une Burkina: le Code du Travail remis en question

Burkina: le Code du Travail remis en question

0
Une vue d'acteurs présents à la relecture du Code du Travail

L’Unité d’Action Syndicale (UAS), le Conseil national du Patronat burkinabè (CNPB) et le gouvernement, lors d’un atelier sur l’avant-projet de loi du Code du travail, qui a pris fin, hier mercredi 24 mars 2021, ont trouvé des accords à l’amiable, sous l’arbitrage du ministère de la Fonction publique et de la Protection sociale, à Ouagadougou.

« Les parties ont convenu effectivement qu’on puisse prendre en compte cet aspect dans le Code du travail, poser le principe et qu’on laisse l’avantage aux parties de s’accorder sur les modalités pratiques, soit dans les Conventions collectives, les accords d’établissement ou encore les protocoles d’accord en cas de besoin », a déclaré la directrice générale du travail, Colette Forogo/Yelkouni, à l’issue de l’atelier. En effet, lors de cet atelier, plus d’une quinzaine d’amendements de l’avant-projet de loi du Code de travail ont été soumis à l’appréciation des représentants des employeurs et des travailleurs qui n’ont pas hésité à porter leur regard critique.

Dans les différents accords convenus, figurent les dispositions sur la mutation du délégué du personnel et le chômage technique. Les parties ont convenu du maintien des dispositions actuelles de la mutation du délégué du personnel.

Pour le représentant du Patronat burkinabè, Emile Kaboré,  « l’entente était cordiale et sympathique au cours de la rencontre. Des points ont été trouvés sur l’ensemble des dispositions à l’ordre du jour. Nous avons pu rapprocher les dispositions ».

Pour l’UAS, il y a toutefois des désaccords qui persistent, cependant elle reconnait que des efforts ont été faits pour avancer. Selon elle, si le Code est adopté, les travailleurs auront des avantages, surtout pour les contrats à durée déterminée.

 Par ailleurs, le délégué de l’UAS, Dominique Yaméogo, a estimé que c’est à l’Etat de se conformer à l’article de la convention 135 ratifiée par le Burkina Faso qui autorise la désignation d’un délégué syndical dans une entreprise. « C’est le devoir du gouvernement de l’intégrer dans la législation positive du pays », a-t-il déclaré.

Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)