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Burkina: le général Djibrill Bassolé «a été opéré», selon le président de la NAFA

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Les responsables du Secrétaire exécutif national (SEN) de la NAFA

Le général Djibrill Bassolé «a été opéré et est dans un état relativement stable», a affirmé ce samedi 16 février 2019, le professeur Mamoudou Dicko, président de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), le parti de l’ex-chef de la diplomatie burkinabè. Le chef de ce parti a dit assister «tristement au Burkina Faso tout au long de ces trois (dernières) années à du tâtonnement au sommet de l’Etat, qui semble être la conséquence d’une absence en amont de vision politique». M. Dicko est revenu sur le «massacre de Yirgou» que le pouvoir doit gérer avec diligence et a, une fois de plus, demandé que la justice fasse son travail.

« Vous aurez surement constaté que cela fait plusieurs semaines, que notre leader le général Djibrill Bassolé n’est plus présent, dans la salle du procès à Ouaga 2000. En effet, après plusieurs  hospitalisations à la clinique du Cœur, il a été admis à l’Hôpital Blaise Compaoré, pour d’autres maux. Il a été opéré et est dans un état relativement stable », a déclaré M. Dicko, ajoutant que « nous restons optimistes pour lui et nous voulons rassurer les amis, les militants et sympathisants du parti ».

Le professeur a estimé que « l’Etat de droit est en souffrance au Burkina Faso »

L’année 2019 et particulièrement ces trois dernières années ont été des plus difficiles que les Burkinabè aient vécu, selon les responsables de la NAFA qui pensent que « l’espoir tant promis et suscité par le pouvoir régnant du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a fait place à la désillusion et les Burkinabè ont totalement perdu confiance eu égard à la façon dont notre pays est dirigé aujourd’hui ».

La NAFA dit rester extrêmement « vigilante », pour  aussi dire avec l’opposition que les tueries à Yirgou constituent le « premier test pour le gouvernement MPP, s’il veut démontrer qu’il est vraiment contre l’impunité. Et que très clairement, à Yirgou, face aux assassins qui sont bien connus et qui ont exterminé les hommes d’une communauté et piller leurs biens, que bien face à ceux-là, les manœuvres dilatoires auxquels se livre le gouvernement MPP ne passeront certainement pas ». Pour son premier responsable, « ces assassins doivent être interpellés sans délais et traduits en justice. C’est la seule condition de réussir durablement notre vivre ensemble au Burkina Faso ».

Pr Mamoudou Dicko, président de la NAFA

Sur la question précise des Koglweogo, groupe d’autodéfense présumé impliqué dans les tueries de Yirgou, ayant « longuement inquiété les défenseurs des droits humains et troublé la cohésion des populations dans plusieurs régions du pays, ce phénomène est devenu le problème N°01 au Burkina Faso », selon le professeur Dicko qui dit ne pas « comprendre le laxisme incroyable du pouvoir MPP, vis à vis de cette milice armée ».

« Depuis le début, en 2014, il se susurrait au Burkina Faso qu’il y a un deal politique, entre le parti MPP et cette milice naissante », veut se convaincre le président de la NAFA qui dénonce la « suffisance, l’arrogance et l’incivisme (qui) ont été érigés en mode de gouvernance (sous) le pouvoir du MPP (qui) ne tire des leçons que des conséquences mais pas des causes de son manque de vision pragmatique et de sa mal gouvernance ».

Mamoudou Dicko pense qu’« aucun pays au monde ne s’est développé sans l’unité et la cohésion nationale. Aucun développement socio-économique n’est possible dans la haine, la division, l’inimité et la vengeance ». Il se dit formel que « l’exclusion et le copinage politique prônés depuis la Transition, doit maintenant faire place à l’union, la paix et la cohésion sociale, piliers indispensables pour le développement socio-économique et la paix dans notre pays ».

La NAFA tient une fois de plus à rappeler au pouvoir MPP qu’il y a une voie moins coûteuse que la vengeance, plus constructive que le mensonge, qu’il y a une voie plus valorisante que l’humiliation et la division entre les Burkinabè.  Une voie qui a prouvé son efficacité dans l’histoire de l’humanité : « Gouverner par l’exemple, la justice, l’équité et l’honnêteté ».

Par Bernard BOUGOUM