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Burkina: le MPSR «ne peut pas continuer à faire la même chose avec les mêmes personnes»

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L'ancien ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango

Le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) « ne peut pas continuer à faire la même chose avec les mêmes personnes et espérer obtenir des meilleurs résultats », a averti l’ex-ministre burkinabè en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango, dans une tribune diffusée ce jeudi 6 octobre 2022 où il commente l’Acte fondamental lu par la junte au pouvoir, mercredi à la télévision nationale.

Tribune

Cet Acte dit fondamental est nul et de nul effet. Il comporte des dispositions qui sont purement un non-sens juridique. Un bon étudiant en licence de droit aurait mieux fait. La Constitution étant rétablie, c’est elle, la règle mère. Il ne saurait exister aucun acte qui puisse lui être contraire de par le seul fait du prince. Mais ce n’est pas la faute du capitaine Ibrahim Traore.

Tout comme le MPSR 1, le MPSR 2 démarre sur de très fausses bases. Evidemment, le MPSR est entouré par des civils manifestement incompétents au plan des connaissances du droit constitutionnel et administratif. Ce sont ces mêmes civils qui ont poussé Damiba dans la « brousse ». Sauf que le capitaine Ibrahim doit savoir que s’il a pu faire partir Damiba ce n’est pas tant par la puissance de feu, ce qui aurait été d’ailleurs une bêtise entre frères d’armes.

Si le rapport de force a été en faveur de Ibrahim Traoré, c’est simplement en raison d’une part, de l’intervention des souverainetés morale et religieuse, et d’autre part de la mobilisation populaire. Comme je le disais sur une de nos chaînes de télévision, on ne peut pas continuer à faire la même chose avec les mêmes personnes et espérer obtenir des meilleurs résultats.

Et aucun gris-gris ne peut vous sauver si vous vous éloignez de la vérité et des principes de droit qui encadrent le fonctionnement normal d’un État. Les Burkinabè n’aspirent qu’à une seule chose, vivre en paix et être gouvernés par les meilleurs de leur fils.

A cette allure, il faut craindre que les Assises des forces vives ne constituent un marché de dupes !

Mais le peuple a toujours le dernier mot !

Dieu bénisse le Burkina Faso !

Abdoul Karim Sango

Juriste