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Burkina: les agents GRH exigent la démission du ministre de la Fonction publique

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Une vue des manifestants encadrés par les forces de l'ordre

Des agents gestionnaires des Ressources humaines (GRH) ont exigé ce mardi 27 août 2019, lors d’une manifestation à Ouagadougou, la démission du ministre en charge de la Fonction publique burkinabè, Pr Seyni Mahamoudou Ouédraogo.

Les riverains de la plus belle avenue de Ouagadougou, Kwamé N’Krumah, ont été alertés dans la matinée de ce 27 août, lors de leur passage par les bruits des vuvuzelas, sifflets et cris de mise en garde des agents GRH protestant contre leurs premiers responsables, devant le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (FPTPS) situé en plein centre-ville de la capitale burkinabè.

En effet, plusieurs dizaines d’agents GRH, répondant à l’appel du Syndicat national des gestionnaires des Ressources humaines de l’Administration publique (SYNAGRH), munis de banderoles et autres pancartes distillant des messages hostiles au pouvoir en place, ont manifesté bruyamment devant leur ministère pour exiger la démission de leur ministre. Les manifestants dénoncent un «mépris» des premiers responsables du ministère, notamment le ministre Seyni Ouédraogo qui aurait rompu le dialogue avec le syndicat.

Les protestataires dénoncent le comportement du ministre Seyni Ouédraogo qui, non seulement manquerait de volonté pour résoudre leurs préoccupations, mais en plus afficherait du mépris à leur égard. Les manifestants qui observent depuis plusieurs semaines, un mouvement d’humeur, exigent le respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le SYNAGRH autour de leur plateforme revendicative le 4 août 2017 qui devrait contribuer à améliorer leurs conditions de vie et de travail.

Cet accord prévoyait principalement la mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir sur la question de motivation des personnels du MFPTPS et des directeurs de Ressources humaines (DRH) avant fin 2017. Les manifestants dénoncent également des « traitements discriminatoires qui exacerbent les iniquités entre les agents ».

Par Bernard BOUGOUM