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Burkina: les grands transporteurs menacent

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Les panelistes , Lassané Dipama, porte-parole du MTCIVC-BF

Le Mouvement des Transporteurs Contre l’Installation de la Vie Chère au Burkina Faso (MTCIVC-BF) a animé ce mardi 1er juin 2021, une conférence de presse à la Bourse de Travail à Ouagadougou, lors de laquelle des acteurs du Transport ont «exigé» du Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles (CCVA) une équité dans l’homologation des cartes grises de leurs véhicules de Transport au même titre que celles des camions des autres pays de la zone UEMOA pour leur éviter des «sanctions» sur le trafic routier qui pourront occasionner «l’implantation d’une vie chère au Burkina Faso».

Une nouvelle configuration des anciens conteneurs de 40 pieds par l’Europe à 45 pieds désormais pour servir l’Afrique a créé une complication entre les acteurs du Transport et le CCVA au Burkina. En effet, selon le porte-parole du Mouvement des Transporteurs contre la Vie Chère au Burkina, Lassané Dipama, cette nouvelle configuration des anciens conteneurs de 40 pieds à 45 pieds les oblige à modifier les plateaux de leurs camions pour pouvoir transporter les conteneurs de 45 pieds.

Le MTCIVC-BF exige l’homologation de leurs cartes grises  

A en croire Lassané Dipama, le CCVA refuse malheureusement de prendre en compte ces modifications et refuse donc la reconnaissance des cartes grises de ces véhicules burkinabè dans les postes de pesage et les taxe de surcharge. Au même moment, selon le porte-parole du Mouvement, les autres véhicules de la zone UEMOA qui ont aussi subi ses modifications en prenant le même tonnage que ceux du Burkina traversent librement sans être arrêtés.

Des acteurs du transport venus participer à la conférence de presse du MTCICV-BF

A cet effet, «nous transporteurs du Burkina exigeons du CCVA une homologation de nos cartes grises au même titre que celles des camions des autres pays de la Zone UEMOA», a déclaré le porte-parole du Mouvement.

Le mouvement exige aussi une uniformisation de la bascule de la Chambre de Commerce burkinabè et celle de la firme étrangère Afrique pesage. Car, de l’avis du porte-parole du Mouvement, «46 camions jugés conformes» par le pont bascule de la Chambre de commerce burkinabè ont été mis en état d’immobilité par Afrique pesage et après dénonciation c’est seulement cinq camions sur les 46 camions qui ont été reconnus coupables de surcharge. C’est alors que «Afrique pesage» a reconnu «la défaillance de son pont bascule ou certainement une volonté manifeste d’escroquerie».

Le mouvement dénonce une «complicité affichée» du CCVA avec Afrique pesage

Le MTCIVC-BF, par ailleurs, dénonce une «complicité affichée» du CCVA avec «Afrique pesage», avec qui «les décideurs» ont pris des mesures sur la tarification des marchandises sans l’implication des transporteurs. C’était aussi le lieu pour M. Dipama de montrer les irrégularités de pesage qui existent entre le pont bascule de la Chambre de Commerce burkinabè et «Afrique pesage».

L’effigie du MTCIVC-BF

La conséquence de ces mesures nouvelles et ses irrégularités dans le pesage, selon M. Dipama, c’est l’installation de la vie chère avec notamment une hausse du prix des marchandises.

La nouvelle formule de pesage entraîne un coût élevé des marchandises

Selon ses explications avec la nouvelle formule de pesage de la firme «Afrique pesage» entrainera un coût élevé des marchandises. Alors, le tonnage de riz qui était de «350 000 FCFA» peut passer à «490 000 FCFA» ce qui signifie que le prix d’un sac de riz passera de «17 500 FCFA» à «24 000 FCFA», le bidon d’huile de «17 000 FCFA» passera à «23 000 FCFA».

Le MTCIVC-BF prend l’opinion nationale à témoin

Pour terminer, le MTCIVC-BF a pris «à témoin l’opinion nationale de la détérioration du climat dans les heures qui suivront sur le trafic routier si toutefois la mesure n’est pas stoppée dans l’immédiat et si (ses) recommandations ne sont pas prises en compte».

Par Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)