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Burkina: les mérites de 36 policiers blessés du fait des attaques armées, reconnus

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Le colonel André Roch Compaoré, Grand-Chancelier des Ordres burkinabè, accrochant une médaille à un décoré

La Police burkinabè a reconnu, ce mercredi 23 décembre 2020, les mérites de près de 200 personnes, dont 36 policiers blessés sur les théâtres d’opérations du fait des attaques armées, lors d’une cérémonie officielle présidée par le Grand Chancelier des Ordres burkinabè, le colonel André Roch Compaoré, à l’Ecole nationale de ce corps paramilitaire à Ouagadougou. Parmi ces personnes décorées, on note la reconnaissance des mérites de 30 autres agents qui se sont distingués au cours de leur participation aux missions de maintien de paix au plan international.

L’Ecole nationale de Police (ENP) a rythmé ce jour au son des mélodies familières qui sont distillées lors des cérémonies officielles. Et pour cause, « 190 » paramilitaires, civils ou structures, ont vu leurs efforts récompensés par la Police nationale.

Les récipiendaires

Le ministre de la Sécurité, Ousséini Compaoré, a dit être « animé par un sentiment de fierté parce qu’une décoration est une récompense d’un acte de service rendu à la nation sur le plan national ou international et c’est toujours une fierté que des policiers soient décorés ». M. Compaoré a surtout salué et exprimé sa fierté pour le fait que de plus en plus, les mérites des fonctionnaires de police burkinabè qui excellent et imposent le respect au plan international, notamment dans leur contribution dans les missions de maintien de la paix, sont reconnus.

Le ministre de la Sécurité, Ousséini Compaoré, accrochant la médaille d’un agent récompensé

« C’est une fierté pour moi en tant que ministre. Si nous nous distinguons sur le plan international cela veut dire que nous avons des références sérieuses et donc c’est une fierté. Je le dis en connaissances de cause, puisque moi-même j’ai été témoin de la prestation des policiers et gendarmes burkinabè sur le plan international », a-t-il soutenu.

Pour la prise en compte des blessés lors des missions au plan national qu’international, ce sont des « victimes (qui) ont servi et subi des dommages, dont physique, et cela doit être reconnu aussi bien sur le plan de la reconnaissance de la nation que sur d’autres plans », a laissé entendre le ministre de la Sécurité avant d’ajouter que « toutes les dispositions sont prises pour que ces personnes aient une réparation ».

« Aujourd’hui est un grand jour pour l’institution policière. C’est un jour évènementiel j’allais dire », a signifié dans une joie non dissimulée, le directeur général de la Police burkinabè, Jean-Bosco Kiénou. Pour lui également, la particularité de la distinction de cette année, « c’est la prise en compte (des) camarades blessés, (des) camarades qui sont sur le terrain des combats dans des positions de sécurisation des populations ».

Le directeur général de la Police du Burkina, Jean-Bosco Kiénou accrochant la médaille à un récipiendaire

La police a tenu cette année, « à leur (les blessés) rendre hommage ». « Notre souhait est que toute cette crise que le Burkina vit prenne fin tout de suite et maintenant, mais tant que ça va être le cas, nous allons prendre en compte ceux qui sont déployés sur les théâtres d’opération dans nos différentes positions de combat sur le territoire national. Nous allons les distinguer », a affirmé le Contrôleur général de Police, Jean-Bosco Kiénou.

« Nous avons posé des actes de police judiciaire, administratif, d’escorte, c’est beaucoup de chose en même temps. C’est entre autres ce qui nous a valu notre distinction aujourd’hui à la médaille d’honneur de la police », a salué le commissaire divisionnaire de Police, Aboubacar Compaoré qui a parlé au nom de tous les récipiendaires. « Je voudrais dire que nous recevons cette médaille d’honneur de la police avec beaucoup de joie, de fierté et de satisfaction. Quelque part, c’est la reconnaissance d’un mérite qui est aujourd’hui récompensé », a-t-il terminé tout en adressant ses reconnaissances à ses supérieurs hiérarchiques.

Le sergent de police, Gilbert Compaoré, victime des attaques armées

L’une des victimes des attaques armées, le sergent de police, Gilbert Compaoré, décoré à titre exceptionnel à la médaille d’honneur, a dédié sa médaille à tous ses « frères d’armes qui sont au front et continuent la lutte ». « Que Dieu continue de nous protéger car seule la lutte libère. Et je prie Dieu que la paix revienne au Faso », a-t-il souhaité.

Sur les 190 décorés pour leurs bons et loyaux services rendus à la nation, on compte 182 fonctionnaires de police, six civils et deux policiers de la Police française.

Les médailles décernées sont la Médaille d’Honneur de la Police et celle Commémorative avec Agrafe de plusieurs pays dont la Centrafrique, le Haïti, le Mali, le Soudan et la République Démocratique du Congo.

Par Bernard BOUGOUM