Accueil Société Burkina: « L’impunité avance et suit son cours », selon M/PRSCA

Burkina: « L’impunité avance et suit son cours », selon M/PRSCA

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Des membres du MPRSCA, le secrétaire général Claude Ouédraogo en chemise noire

Le mouvement burkinabè de la société civile, Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA), a soutenu mardi 11 juillet à Ouagadougou, que « l’impunité avance et suit son cours » au Burkina, près de trois ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

« Notre système judiciaire devient de plus en plus criard pour les gouvernés », a affirmé le secrétaire général du M/PRSCA, Claude Ouédraogo, qui révèle que « le peuple ne comprend plus rien de sa justice ».

Le M/PRSCA qui « refuse d’être complice de ce silence coupable qui ne dit pas son nom dans (les) juridictions » burkinabè, dénonce le fait que « des petits présumés voleurs de porte-feuilles et de cabris jonchent (les) prisons sans jugements, pendant que de grands bandits et escrocs à col blanc reconnus pour des crimes de sang, économiques, détournements de deniers publics, deals de milliers de parcelles circulent en toute liberté et narguent le peuple burkinabè ».

Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant « n’a pas l’intention de faire un procès de la justice, mais tient à faire un plaidoyer pour une vraie justice impartiale qui ne tient pas compte du rang social, de la couleur politique pour toutes les filles et fils du Burkina », a précisé M. Ouédraogo.

Pour cette organisation de la société civile, « toutes les querelles intestines, qu’elles soient politiques ou sociales, la recrudescence de l’incivisme, les mouvements d’auto défense sont les effets pervers d’un manque de justice », invitant les autorités judiciaires « à plus de responsabilité et de rigueur dans la gestion des dossiers ».

« Les dossiers sur les crimes de sang, économiques, les détournements de deniers publics, l’abus d’autorité, le favoritisme, révoltent aujourd’hui les populations qui doutent de leur justice, et ne savent à quel saint se vouer », selon Claude Ouédraogo, secrétaire général du M/PRSCA qui par ailleurs fait « mention spéciale au procureur du Faso (Maïza Sérémé) pour son auto saisine du dossier » de l’homme d’affaires « Inoussa Kanazoé (qui a été) conduit manu militari devant les juridictions ».

Daouda ZONGO