Accueil Société Burkina/Lutte antiterroriste: «Il est temps d’amplifier nos prouesses» (CAMARADE)

Burkina/Lutte antiterroriste: «Il est temps d’amplifier nos prouesses» (CAMARADE)

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Des membres du CAMARADE avec le coordonnateur Samdpawende Ouédraogo au milieu

Le Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (CAMARADE) a indiqué, ce lundi 20 février 2023, au cours d’une conférence de presse, qu’ «il n’est plus question de faire l’apologie des insuffisances (…)», mais qu’ «il est temps d’amplifier (les) prouesses», notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, invitant certains analystes ‘‘clairvoyants’’ à «résolument tourner leurs regards critiques vers les grands bouleversements opérés par la Transition au lieu de s’attarder sur les tâches noires».

Le Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (CAMARADE), une organisation de la Société civile burkinabè se réclamant panafricaniste et anti impérialiste, a animé, ce lundi 20 février 2023, une conférence de presse pour se prononcer sur certains sujets d’actualité liés à la vie de la nation. A ce rendez-vous avec les hommes et femmes de médias tenu au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) à Ouagadougou, les membres de cette organisation ont salué «l’intelligence politique» du capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat burkinabè, «qui a su imprimer sa marque» dans la gestion  de la Transition marquée par «de grandes orientations qui ont redonné espoir aux populations».

Les conférenciers ont appelé les populations à soutenir les autorités actuelles de la Transition face aux défis actuels, notamment celui sécuritaire. «Il ne s’agit pas, pour l’heure, de s’attarder sur nos pertes humaines, territoriales et matérielles, mais d’adhérer à la dynamique enclenchée par la Transition», a estimé le Coordonnateur du CAMARADE, Samdpawende Ouédraogo. Porte-parole du jour, il a également invité les analystes ‘‘clairvoyants’’ à «résolument tourner leurs regards critiques vers les grands bouleversements opérés par la Transition au lieu de s’attarder sur les tâches noires». «Il n’est plus question de faire l’apologie des insuffisances, tellement elles sont inhérentes à l’espèce humaine, il est temps d’amplifier nos prouesses, d’apporter notre soutien indéfectible aux hommes et femmes qui se risquent pour que le peuple reste débout pour amorcer son décollage socio-économique», a déclaré Samdpawende Ouédraogo face à la presse.

Le coordonnateur du CAMRADE, Samdpawende Ouédraogo

Les membres du CAMARADE se sont aussi prononcés sur la question de la Fédération envisagée par les trois pays en transition, que sont le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, assurant soutenir cette initiative. Ces acteurs de la Société civile considèrent le fédéralisme comme «une voie endogène du développement», «une alternative crédible» pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour ce faire, ils appellent les pays adhérents à cette idée «à ne point attendre les chefs d’Etat sceptiques à cette vision de survie de l’Afrique». Dans la même veine, les conférenciers du jour ont exhorté les pays membres de la Fédération en perspective à abandonner le franc CFA, présenté comme «l’arme de l’aliénation financière et économique de la France» au profit d’une monnaie propre à la Fédération.

Aux termes de leurs échanges avec la presse, Samdpawende Ouédraogo et ses camarades ont exprimé, par ailleurs, leur soutien à Ousmane Sonko et au peuple sénégalais en général, qui lutte, selon eux, pour le respect de sa constitution et pour son droit de disposer de son devenir. Dans cette optique, ils ont condamné le tripatouillage constitutionnel auquel «s’adonnent certains chefs d’Etat africains pour s’éterniser au pouvoir».

Par Siaka CISSE