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Burkina: ne pas laisser la Covid-19 voler la vedette au paludisme

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Le moins que l’on puisse dire est que la Covid-19, depuis les premiers cas, en mars 2020, au Burkina Faso, a volé la vedette à toutes les autres maladies, sans pour autant être forcément la plus dangereuse ou la plus mortelle. Le nombre total de cas confirmés de Covid-19, depuis le 09 mars 2020 et au décompte du 27 avril 2021, est de 13 304 dont 4 982 femmes et 8 322 hommes.

Pendant ce temps, certaines maladies ont des statistiques bien plus inquiétantes. Pour le cas du paludisme, par exemple, l’on se retrouve avec « 11 millions de cas et avec 3 966 décès enregistrés dans nos formations sanitaires en 2020 », à en croire les chiffres avancés par le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme célébrée le 25 avril de chaque année.

C’est dire donc que la Covid-19 ne mérite pas d’être la « préférée », au grand dam des autres maladies en tout cas, pas face au paludisme. Du reste, au regard des chiffres, le paludisme est à prendre au sérieux. Il est vrai qu’au Burkina Faso des efforts sont faits dans ce sens, mais l’on est loin du compte. Pour couper son bec au moustique vecteur du paludisme et venir définitivement à bout de cette maladie, d’ici à 2030, selon les intentions du gouvernement burkinabè, il faut certaines actions, comme un renforcement de la communication et du plaidoyer en faveur de la lutte contre le paludisme. Il faut également un financement conséquent dans la recherche autour du paludisme et aussi dans la prévention et le traitement de ce mal qui tend à être négligé. A ce propos, la meilleure façon de lutter, c’est éviter que les Burkinabè tombent malades. Il faut donc insister sur la prophylaxie. Dans ce sens, il est peut être utile de saisir l’opportunité du vaccin développé par des chercheurs burkinabè et qui reste jusque-là une piste sérieuse qui mérite toute l’attention nécessaire.

Somme toute il s’agit de tout faire de sorte à éviter que les initiatives autour du paludisme calanchent du fait de la Covid-19.

Par Wakat Séra