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Burkina: «Nous ne négocierons pas avec les terroristes, nous allons combattre» (Capitaine Traoré)

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Le capitaine Ibrahim Traoré et les hommes du 14è RIA de Djibo

Le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a réitéré, ce jeudi 4 mai 2023, dans un entretien à la télévision nationale, que le Burkina Faso ne négociera pas avec les terroristes, soutenant que cette guerre contre le terrorisme sera menée par les forces armées du pays des Hommes intègres.

«Il n’est pas question de négocier. On va combattre», a insisté le chef suprême des armées du Burkina Faso. Pour lui, il n’y aura pas de négociations avec ceux qui attaquent le pays. «Nous ne négocierons pas avec les terroristes, nous allons combattre», déclare-t-il, donnant un exemple amer de négociation en 2020 qui était faite dans le but de pouvoir tenir les élections.

Il a fait savoir que le combat se fera dans le but de pouvoir aller vers les élections. «Nous avons pendant longtemps fait l’erreur de minimiser les capacités de nuisance de ces groupes armés», a dit le président Ibrahim Traoré, affirmant que la guerre contre ces personnes a été introduite et d’autres phases viendront.

Depuis un certain temps le Burkina Faso combine des actions aériennes et terrestres pour lutter contre le terrorisme. Une stratégie qui porte des fruits. Plusieurs terroristes ont pu être neutralisés grâce aux vecteurs aériens et des actions menées au sol.

Selon le président de la Transition, les actions aériennes sont importantes pour le renseignement qui est, aujourd’hui en train de «monter en puissance». «Le renseignement est très efficace. Il y a beaucoup de chose qui se font sur la base de renseignements», a souligné le capitaine Traoré.

Il s’est dit confiant et convaincu que «l’espoir est là», déclarant que les hommes sur le terrain sont «vraiment galvanisés, très motivés» et «ont le moral», car ils sentent qu’ils sont soutenus par le peuple.

Pour ce qui est de l’efficacité des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), il a soutenu que cela n’est plus à démontrer. «Ils ont fait leur preuve. Ils combattent très bien, ils sont très efficace», a-t-il laissé entendre. Si avant les VDP étaient formés et laissés à eux-mêmes, aujourd’hui ils sont accompagnés, encadrés, selon le président.

Dans cette guerre contre le terrorisme au Burkina Faso, aujourd’hui, aucun soldat étranger n’est sur le sol burkinabè. «Notre armée combat seul. Il n’y a aucun soldat étranger. Pour l’instant ce sont les forces burkinabè qui se battent», a insisté le chef suprême des armées.

Le pays s’est doté en matériel militaire ces derniers temps, ce qui permet à chaque soldat d’être doté en arme, minutions, gilet et casque, ce qui n’était pas le cas il y a quelques temps de cela.

Le président Ibrahim Traoré a fait savoir qu’il y a des pays qui refusent de vendre des armes même des blindés au Burkina, ce qui amène le pays à se tourner vers d’autres pays pour en acheter.

Il est revenu également sur les violations de l’espace aérienne. Selon le président pour le moment, on identifie les appareils qui ont servi pour violer l’espace et des correspondances sont envoyés aux pays concernés qui souvent le reconnaissent et donne des explications. Mais pour le président, il faut mettre les autorités burkinabè au courant bien avant.

A la question de savoir si le Burkina dispose des moyens pour intercepter et détruire ces engins qui violent l’espace aérien, il a répondu par l’affirmatif. «Actuellement nous avons des moyens pour intercepter ces appareils et les détruire, mais pour le moment on détecte et on notifie», a-t-il affirmé.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes qui ont fait plusieurs morts civils et militaires, des blessés et qui ont provoqué des déplacements des populations.

Par Daouda ZONGO