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Burkina: plus de 13 Mds FCFA d’irrégularité détectées à l’Assemblée nationale entre 2018-2021

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L'Assemblée nationale du Burkina Faso

Plus de 13 milliards FCFA d’irrégularités financières ont été détectés au niveau de la gestion de l’Assemblée nationale entre 2018-2021, sous la présidence de Alassane Bala Sakandé, selon les premiers responsables de l’Autorité supérieure de contrôle et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC) qui ont fait le point des audits de trois institutions, à savoir la Présidence du Faso, le Premier ministère et l’Assemblée nationale, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 9 mars 2023.

Le contrôleur général d’Etat, Philippe Néri Kouthon Nion et ses collaborateurs étaient face aux hommes et femmes de médias pour leur faire le point sur des audits engagés au niveau de la Présidence du Faso, le Premier ministère et l’Assemblée nationale. Et selon les contrôleurs des fonds de l’Etat, il y a des « irrégularités financières de plus de 13 milliards FCFA » au niveau de la seule institution de l’Assemblée nationale.

Philippe Néri Kouthon Nion parlant de la gestion du Parlement, au titre de l’évaluation du cadre juridique et règlementaire, a relevé que le rapport fait cas de « non-respect par l’AN des lois régissant la gestion financière et les marchés publics, à savoir la LOLF, la loi portant code de transparence dans la gestion des finances publiques et la loi régissant les marchés publics et leurs textes attenants ».

Ainsi, au titre du contrôle « des rétributions spécifiques », le rapport a constaté que 112 sont irréguliers avec une incidence financière de « 787 519 I 00 FCFA ». Ces irrégularités portent sur des dépenses sans pièces justificatives (37 430 000 FCFA), des dépenses sans actes de création (234 720 000 FCFA) et des dépenses non éligibles (515 369 100 F CFA). Le montant total de l’incidence financière des irrégularités constatées dans le rapport de contrôle de l’AN de « 13 616 028 639 FCFA » précisément.

Au titre du contrôle de la « commande publique », les irrégularités concernent « le recours abusif a la procédure d’entente directe ; des surfacturations de 379 377 630 FCFA et la non liquidation des pénalités de retard d’un montant cumule de 313 039 31 1 FCFA ». Pour le contrôle des comptes de dépôt, le rapport a également ressorti « une série d’irrégularités », notamment « les paiements injustifiés ou pour lesquels aucune justification n’a été apportée ».