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Burkina: plus de 2 000 forages neufs et 54 400 latrines familiales en milieu rural en 2017

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Le gouvernement burkinabè prévoit en 2017 au titre du Plan national de Développement économique et social (PNDES), la construction de plus de 2 000 forages neufs et 54 400 latrines familiales en milieu rural, selon un communiqué de son Service d’Information (SIG) mercredi 21 juin.

Présenté le 8 juin dernier à Diapangou dans la région de l’Est, le PNDES composante eau et assainissement (PNDES-EA) 2017 dont le coût global est estimé à 134 milliards de francs CFA, s’inscrit dans une dynamique plus ambitieuse avec en point de mire d’ici 2020, la réalisation de la vision « zéro corvée d’eau » du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, indique le document.

Le PNDES-EA vise surtout à relever le défi du secteur de l’eau et de l’assainissement, qui doit se traduire progressivement par la réduction des disparités entre villages, entre communes et entre régions, et devrait permettre de réaliser prioritairement, d’ici à fin 2018 des Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) dans environ 26 chefs-lieux de communes et des forages dans 275 villages qui étaient sans aucun forage fonctionnel au 31 décembre 2016, poursuit le texte.

Dans le domaine de la mobilisation des eaux de surface, le PNDES-EA 2017 prévoit l’achèvement des travaux de construction de trois barrages, la construction de quatre nouveaux barrages et la réhabilitation de 21 autres, poursuit la note qui ajoute qu’en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable et en assainissement en milieu rural, il est prévu la réalisation de « 2 020 forages neufs, 56 Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) neuves, quatre centres de production d’eau, 433 latrines scolaires, 184 latrines institutionnelles, 124 latrines publiques 54 447 latrines familiales et 5 565 puisards, mais aussi la réhabilitation de 1 285 forages, 33 AEPS et l’extension de cinq autres AEPS ».

En milieu urbain, la mise en œuvre du PNDES-EA 2017 devrait permettre la réalisation de « 280 kilomètres de réseau d’adduction d’eau potable, 39 434 branchements particuliers, 120 bornes fontaines, un château d’eau de 300 m3, trois bâches d’une capacité de 18 000 m3 d’eau potable, de même que l’augmentation de la capacité de production d’eau potable de 156 000 m3/j et la réalisation de 17 500 latrines familiales, 12 233 puisards domestiques, 52 latrines scolaires et 108 latrines publiques ».

Selon le rapport 2006 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1,1 milliards de personnes, soit 17% de la population mondiale, n’a pas accès à l’eau potable et 2,6 milliards soit 42% de la population mondiale n’ont pas accès à un assainissement adéquat. Les pays du Sud, dont le Burkina, sont les plus concernés par cette problématique. En 2016 au plan national, les taux d’accès à l’eau et à l’assainissement étaient respectivement  de 72,4% et de 19,8%, rappelle le communiqué du SIG.

Au 31 décembre 2016, le taux de réalisation du Programme d’urgence eau et assainissement en abrégé (PUCEA) était de 141,86% en milieu rural et 95,94% en milieu urbain. Ce programme aura permis de desservir en milieu rural 251 311 personnes additionnelles en eau potable, faisant passer le taux d’accès de 65% en 2015 à 65,3% en 2016. Par contre en milieu urbain la population additionnelle desservie en eau potable en 2016 était de 467 359 personnes, faisant passer le taux d’accès de 90% en 2015 à 92% en 2016.

En ce qui concerne l’assainissement des eaux usées et excrétas, le PUCEA 2016 a permis de desservir 285 350 personnes additionnelles en milieu rural et 241 697 personnes additionnelles en milieu urbain, avec des taux de progression qui sont respectivement de 1,7 point et 1,9 point, comparativement aux taux d’accès de 2015.

Mathias BAZIE