Accueil Politique Burkina/Présidentielle 2020: le RPI investi Roch Kaboré, le « Thomas Sankara démocrate »

Burkina/Présidentielle 2020: le RPI investi Roch Kaboré, le « Thomas Sankara démocrate »

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Le président du RPI remettant une attestation d'investiture au représentant du président du Faso, le député Abdoulaye Ouédraogo

Le Rassemblement Patriotique pour l’Intégrité (RPI), a ouvert ce mercredi 9 septembre 2020, à Ouagadougou, son premier congrès extraordinaire sous le thème : « Exaltation de l’intégrité dans un contexte socio-politique burkinabè difficile ». Le RPI a, lors de ce rassemblement, investi, pour la présidentielle du 22 novembre prochain, son candidat, Roch Marc Christian Kaboré, incarnant les valeurs d’« intégrité » jadis portée par le père de la révolution burkinabè, le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara, selon ses responsables.

« Nous avons décidé à notre âme et conscience d’investir le président Roch Marc Christian Kaboré, comme le candidat du RPI à la présidentielle du 22 novembre 2020, pour un constat,  l’intégrité en l’homme pris en tant qu’individu sur la scène politique », a déclaré Inoussa Bilgo, président du RPI, remettant au député Abdoulaye Ouédraogo, représentant du président du Faso, le flambeau et une attestation d’investiture du parti, dans la cuvette de la Maison du Peuple qui a refusé du monde.

Selon M. Bilgo, malgré les péripéties que traverse le pays aux plans sécuritaire, économique et social notamment, M. Kaboré « est resté digne, intègre et courageux pour affronter les obstacles du moment ». Il voit en la personne de Roch Kaboré, « un Thomas Sankara », l’ex-président de la révolution burkinabè qui marqué positivement son passage à la tête de la nation.

« Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré est un Thomas Sankara à sa manière, un Thomas Sankara en démocratie », a-t-il soutenu. De son analyse, le port du Faso Dan Fani dont fait montre Roch Kaboré dans ses différentes sorties et que les populations ont adopté, « est un petit constat qui montre que le programme de Thomas Sankara est en train de se mettre en œuvre sous (son) leadership ».

Le RPI, se réclamant le parti de la jeunesse, « est venu pour la jeunesse, pour changer, pour apprendre en suivant des exemples » des devanciers, a fait savoir son premier responsable. « On n’est pas venu pour couper du coup. On n’est pas venu pour bousculer nos papas », a laissé entendre Inoussa Bilgo.

Le président du Rassemblement Patriotique pour l’Intégrité (RPI)

Pour les journalistes qui disent ne pas comprendre pourquoi un parti de la jeunesse investit-il, un candidat comme Roch Kaboré, les responsables du RPI ont soutenu qu’ils ont « comme centre de gravité, l’intégrité, et Roch Marc Christian Kaboré ». A les en croire, il « lutte pour ramener » cette valeur dans les habitudes des populations.

Pour ce parti, la jeunesse doit « accepter accompagner » les devanciers et « accepter apprendre » aux côtés des aînés de valeur. « Nous nous sommes donnés pour objectif de travailler à nous faire courtiser par nos papas. C’est à elle de travailler » à ce que les devanciers en politique se rendent compte que la jeunesse est « consciente de l’avenir de son pays », a poursuivi M. Bilgo.

Les attaques armées sont des « catastrophes naturelles », selon le président du RPI qui affirme que le président du Faso, « a lutté avec patriotisme et intégrité pour réadapter ces moyens, ces efforts, pour affronter avec abnégation ces obstacles de développement ».

Il a confirmé que dans le parti, il y a des démissionnaires venant du « Mouvement du peuple et progrès (MPP), de l’Union pour le changement et le progrès (UPC), de l’Union pour la renaissance/Partis sankaristes (UNIR/PS), d’un peu partout car les jeunes se sentent brimer dans ces partis politiques ».

A noter que la présence remarquée du député du Kourwéogo, Raphaël Kouama qui a démissionné du MPP, parti au pouvoir, hier, a été ovationnée par la foule venue des différents arrondissements de la capitale burkinabè et de certaines localités de l’intérieur du pays.

« Aspiré et voulu par une masse laborieuse », le RPI, créé le 3 novembre 2019, dit vouloir agir vite et bien pour l’intégrité du pays ». Le parti entend redonner « confiance et espoir au peuple burkinabè ».

Par Bernard BOUGOUM