Accueil Communiqué de presse Burkina/sécurisation: « Nous ne pouvons ni marchander ni tergiverser sur les moyens à...

Burkina/sécurisation: « Nous ne pouvons ni marchander ni tergiverser sur les moyens à engager » (ADF-RDA)

0
photo d'archives

Ceci est une déclaration de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA) sur les conclusions de la séance ordinaire de son Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) tenue le samedi 18 décembre 2021. « Nous ne pouvons ni marchander ni tergiverser sur les moyens à engager pour la sécurisation du territoire national qui demeure pour nous un impératif vital », lit-on dans le document qui évoque la question sécuritaire au Burkina Faso.

Le Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA) s’est réuni le samedi 18 décembre 2021, de 10h40mn à 13h46mn, en sa séance ordinaire, sous la Présidence de Me Gilbert Noël OUEDRAOGO, Président du Parti. Le SEP a traité des points inscrits à l’ordre du jour et a fait une analyse de la situation sociopolitique, sécuritaire et sanitaire de notre pays.

  • Au plan politique

Nous avons assisté à la démission du gouvernement DABIRE et à la nomination de Lassina ZERBO comme Premier Ministre et des changements à la tête de nos services de défense et de sécurité.

L’ADF-RDA prend acte des différents changements effectués au sommet de l’État et souhaite que cette nouvelle équipe puisse résoudre rapidement l’épineuse équation de la sécurisation du territoire national.

L’ADF-RDA, à l’image de l’ensemble du peuple qui souffre, attend des actions concrètes au-delà des discours officiels, des promesses faites sous pression, et des engagements solennels. Comme à son habitude, notre formation politique ne restera pas dans l’expectative et sera toujours une force de proposition

  • Au plan sécuritaire

L’ADF-RDA constate que le Burkina Faso vit les heures les plus sombres de son histoire en dehors de sa suppression et de son démembrement le 5 septembre 1932.

Ces heures sombres ont commencé avec les premières attaques djihadistes sur notre capitale.

Depuis, que de drames, que d’incertitudes, que de personnes déplacées internes, que d’écoles fermées, que de meurtrissures, que de larmes, que de morts, que de deuils.

Les chiffrent parlent d’eux-mêmes. Mais, l’ADF-RDA, s’abstient en ces moments de deuils sans fin d’entrer dans un décompte macabre qui ne réjouit ni n’honore personne et, la retenue, la décence, le recueillement et l’introspection s’imposent en ces heures lugubres.

Elle présente, alors qu’elle voudrait que cela ne soit plus qu’un mauvais souvenir ses condoléances à toutes les familles sans distinction aucune qui ont été durement éprouvées et qui, s’en remettent à Dieu, leur dernier recours. Triste et révoltant ce sentiment d’impuissance que nous donne nos gouvernants.

De la Haute Volta au Burkina Faso, nous n’avons jamais connu, ni jamais vécu ces statistiques monstrueuses de personnes déplacées et de perte en vies humaines.

Des stratégies savamment élaborées doivent être mises en œuvre très rapidement afin de redonner confiance à tout un peuple sur sa capacité à relever la tête, à vaincre.

Le gouvernement se doit de prendre à bras-le-corps, les trois (3) urgences suivantes :

2.1. Première urgence : la sécurisation du territoire national

Nous ne pouvons ni marchander ni tergiverser sur les moyens à engager pour la sécurisation du territoire national qui demeure pour nous un impératif vital. Si vital qu’en son temps, notre formation politique avait renoncé à sa subvention au profit des FDS afin de marquer son engagement total dans ce sens.

L’ADF-RDA salue les efforts que nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) consentent chaque jour, souvent au prix de leur vie, pour préserver ou recouvrer l’intégrité du territoire que nos aïeux, des femmes et des hommes jadis très fiers, nous ont légué.

Toutefois, nous ne pouvons pas continuer à laisser une parcelle de territoire sous contrôle des forces obscures. C’est pourquoi, nous devons reprendre rapidement les parties occupées, consolider durablement leur sécurité, y redéployer l’administration afin d’envisager sereinement, le retour de nos braves populations.

2.2. Deuxième urgence : le retour des Personnes Déplacées Internes

En effet, les PDI ont quitté, de force, pour préserver leur vie, leur lieu de vie séculaire, leur espace de production et d’échange, leur univers socio-culturel. Le meilleur des camps de déplacés ne saura jamais remplacer « mon village » !

Ces femmes, ces enfants, ces hommes coupés de ce qui fait leur essence, ne regardent plus l’avenir avec sérénité, avec confiance.

Ce retour obligatoire a pour préalable la sécurisation des terroirs grâce à un redéploiement de l’armée suivi de celui de l’administration de manière synchronisée et coordonnée.

La mise en confiance, le développement de notre pays, les performances agricoles projetées et attendues ne peuvent advenir sans ce retour.

2.3. Troisième urgence : la réouverture de tous les établissements scolaires fermés

Il y a aujourd’hui près de 3000 écoles fermées. L’insécurité, avec ses corollaires d’attaques, de meurtres et de déplacement de populations, à mis à mal le taux de scolarisation qui était déjà très bas.

Par l’incapacité de nos dirigeants à entreprendre des actions fortes, ils sacrifient toute une génération de filles et de garçons qui n’ont plus  accès à l’éducation, à l’instruction, aux dividendes du développement.

Pourtant ces enfants n’ont-ils pas les mêmes droits que tout autre enfant vivant en quel qu’endroit du territoire burkinabè ?

Apporter, ne serait-ce qu’un début de réponse à ces besoins de la population, permettra de redonner confiance aux populations aujourd’hui désespérées et désemparées. Faire autrement, serait tout simplement jouer à la politique de l’autruche.

  • Au plan sanitaire

La nouvelle variante OMICRON du Covid-19 apparue dans notre pays, nous interpelle tous.

La maladie existe. C’est pourquoi nous lançons un appel à tous afin que chacun prenne toutes les mesures rationnelles pour se protéger et protéger son entourage contre ce mal insidieux qui, si l’on n’y prend garde, ajouté à l’insécurité, bridera tous nos efforts de développement.

En conclusion, Le Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA) souhaite le meilleur pour notre Nation. Il œuvre à cet effet. L’Histoire de L’ADF-RDA est faite de luttes pour le bien-être et le mieux-vivre.

Avant de lever sa séance, le SEP a souhaité une bonne célébration des fêtes de fins d’année et un joyeux nouvel an au peuple Burkinabè, à ses militantes, militants et sympathisants  dans la sobriété, l’espoir et la combativité qui sont des ressorts ainsi qu’aux peuples amis.

Que la prudence demeure de mise : dans le cadre sécuritaire et sanitaire.

Que Dieu nous garde et nous protège tout en nous réservant des moments meilleurs.

Paix- Liberté- Justice.

Pour le SEP,

Me Gilbert Noël Ouédraogo

Président de l’ADF-RDA

Député à l’Assemblée nationale

Président du Groupe parlementaire PJRN