Accueil Culture Burkina/Théâtre: le CITO lance son 49e spectacle dénommé «Costume»

Burkina/Théâtre: le CITO lance son 49e spectacle dénommé «Costume»

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Arrêt sur une séquence du spectacle, le mari et son épouse avec devant eux le costume

Le Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) a achevé la création de son 49e spectacle majeur dénommé «Costume» et l’a officiellement lancé le samedi 9 octobre 2021 à son siège.  Cette pièce théâtrale qui aborde plusieurs thématiques d’actualité dont le foncier, l’insécurité, la grande corruption, la gouvernance; sera ouverte au grand public à partir du mercredi 13 octobre prochain et représentée quatre fois par semaine, soit mercredi, jeudi, vendredi et samedi, ce jusqu’au 6 novembre 2021.

Le 49e spectacle dénommé «Costume» du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CTO) a été officiellement lancé le samedi 9 octobre 2021 et regroupe 12 comédiens et musiciens avec des figures emblématiques du cinéma burkinabè. C’est une pièce théâtrale dont le scénario a été inspiré d’un texte du Sud-Africain Daniel Canodoise Themba dit Can Themba. Ce texte a été adapté par le comédien, conteur, dramaturge et metteur en scène, Paul P Zoungrana. La mise en scène de ce spectacle a été assurée par l’artiste comédien, auteur et aussi metteur en scène, Noël Minoungou.

Ce spectacle est ouvert au public du 13 octobre au 6 novembre 2021

«Le Costume» raconte une histoire centrale qui est celle d’une infidélité conjugale, une histoire de couple qui finit de manière dramatique. Une jeune dame a trompé son époux avec un autre homme, qui, dans sa fuite, a laissé chez son amante son costume que le mari de la femme a nommé «l’étranger», et demandait, à chaque repas, à sa femme de donner à manger à cet étranger. La femme a exprimé du regret vis-à-vis de son acte et a de ce fait imploré le pardon de son mari, qui a décidé de la faire souffrir. Fatiguée de cette situation qui paraissait désespérée pour elle, la femme s’est donné la mort, alors que son époux s’était enfin décidé à lui accorder son pardon et de recommencer une vie de couple normale.

L’adaptateur du texte du spectacle, Paul P Zoungrana

«Mais pour nous, il ne faut pas qu’on s’en tienne à cette tragédie seulement, il faut aussi voir que c’est une note d’espoir», a noté l’adaptateur du texte, Paul P Zoungrana, qui a expliqué que cette histoire, bien qu’elle soit tragique, évoque le pardon.      «Ce pardon est un élément fondamental pour construire un foyer, une famille, une Nation», a-t-il déclaré, soulignant que le Burkina a surtout besoin de ce pardon pour aller à une réconciliation nationale.

Au-delà de l’histoire de l’infidélité conjugale, plusieurs autres thématiques ont été abordées dans le spectacle. Dans le «Costume» des sujets tels le foncier, la corruption, la gouvernance, les trafics mafieux, l’insécurité, l’exploitation, la question de la femme; sont aussi développés.

Alexander Widmer de la Coopération Suisse, partenaire du CITO

Parmi le public présent au lancement officiel du «Costume», se trouvaient des membres de la Coopération suisse, partenaire du CITO dans la réalisation de ce spectacle. Le responsable du domaine gouvernance et démocratie au sein de cette coopération, Alexander Widmer a retenu que plein de messages importants ont été véhiculés à travers ce spectacle. Il a affirmé que l’investissement dans la culture est quelque chose de «très important» pour la Coopération, car selon eux, «la culture c’est la base du développement, le bon vivre ensemble, la cohésion sociale».

Le public présent au 1er spectacle de lancement officiel du COSTUME

La directrice générale des arts, Alimata Sawadogo a assisté au lancement officiel du 49e spectacle et s’est dit «très impressionnée et très émue» par ce qu’elle venait de voir du «Costume». Pour elle, c’est une «très belle adaptation, une pièce qui sensibilise beaucoup», et elle dit lancer un appel pour que beaucoup de gens puissent venir suivre cette pièce.

Le CITO entretient un partenariat avec le FESPACO, et pour la 27e édition de la biennale du cinéma panafricain, des films de projection seront accueillis au Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO).

Par Siaka CISSE (stagiaire)