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Burkina: une Coalition donne sa version sur la crise que traverse la faîtière de l’économie informelle

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Une vue des membres de la Coalition

La Coalition des associations de l’économie informelle pour la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso, a animé, ce mercredi 11 juin 2025, une conférence de presse, au siège de leur organisation, à Ouagadougou, pour se prononcer sur la crise que traverse leur faîtière. Les conférenciers ont interpellé « les plus hautes autorités à surveiller l’agenda caché des dissidents de la faîtière et leurs mentors, qui pour (eux) pourrait aller au-delà de toute considération liée à la gouvernance du secteur informel ».

Des acteurs de l’économie informelle répondant à l’appel de leur coalition se sont réunis à Ouagadougou, ce mercredi 11 juin 2025, au siège de leur faîtière, le Conseil national (CNEI-BF), pour donner leur version des faits sur la crise qui secoue leur organisation ces derniers jours. Cette conférence de presse est organisée pour rétablir dans un premier temps la vérité des évènements suite au renouvellement des instances de la faitière de l’économie informelle le jeudi 28 novembre 2024 à Tenkodogo mais également clarifier la position de la coalition, face aux récentes sorties médiatiques d’un groupe de dissidents, ont nos interlocuteurs du jour.

« Depuis l’obtention du dernier récépissé du CNEI-BF en février 2025, la structure n’a eu de cesse de subir des attaques au plan médiatique et judiciaire, dont la seule finalité était de porter un discrédit sur la faitière et aboutir à sa dissolution », a déclaré Harouna Kaboré, le porte-parole de la Coalition des associations de l’économie informelle pour la paix et la cohésion sociale, une association implantée dans les régions, provinces et les communes rurales au Burkina Faso.

Il a expliqué que le CNEI-BF a apporté par le biais de ses conseils juridiques et aussi par l’Agent Judiciaire de l’Etat (AJE), des arguments de droit pour la défense de la structure. La suite du débat judiciaire a abouti à « la suspension de l’exécution de l’attestation de renouvellement du récépissé de la faitière », a fait savoir M. Kaboré aux journalistes. Il a tenu à préciser qu’« il ne s’agit pas d’une annulation du récépissé ou encore moins d’une dissolution du CNEI-BF ». Au stade actuel, la Coalition évite de « faire des commentaires sur le dossier » en cours, car elle « a confiance en la justice », a-t-il lancé.

Le porte-parole de la Coalition des associations de l’économie informelle pour la paix et la cohésion sociale, Harpuna Kaboré (micros)

Sur le premier point, les conférenciers disent ne pas comprendre les agissements de leurs protagonistes parce qu’ils ont été impliqués tout au long du processus électoral du renouvellement du bureau du CNEI-BF qui s’est déroulé le 28 novembre 2024 à Tenkodogo. Bien avant même le jour de l’élection, « une large concertation a d’abord réuni tous les membres statutaires y compris nos dissidents actuels, les 24 et 26 octobre 2024 », a indiqué M. Kaboré, pour qui, ses dires sont vérifiables sur leurs différents canaux de diffusions et des publications de médias.

A ces rencontres préparatoires, « tous les membres présents ont manifesté à l’unanimité leur volonté commune de faire prévaloir le consensus autour de la reconduction des membres du bureau exécutif national et des bureaux de région. Vous constaterez avec nous, images et liste de présence à l’appui, la présence et la participation de ces détracteurs à ces échanges allant jusqu’au déplacement de Tenkodogo le 28 Novembre 2024 pour participer aux travaux dudit congrès, signe de leur adhésion et implication au processus », a-t-il renchéri.

Pour lui, « sans nul doute, il y a une manipulation politique et politicienne afin de s’accaparer la CNEI-BF du fait de sa grande représentativité sur le plan national. Notre secteur regroupe 80% de la population burkinabè, notamment les jeunes », a-t-il dit, insistant que les autorités « doivent ouvrir l’œil sur les réelles intentions des dissidents » de leur structure.

La Coalition s’est dite engagée à accompagner le pouvoir du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré « à mettre en œuvre ses réformes dont la plus importante pour (eux) au-delà du défi sécuritaire, est l’extension de l’assurance maladie universelle aux travailleurs du secteur informel ».

Par Bernard BOUGOUM