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Centrafrique: l’opposition vent debout contre un changement constitutionnel

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Manifestation anti troisième mandat en Centrafrique

Plusieurs centaines de manifestants ont battu le pavé dans les rues de Bangui en fin de semaine pour s’opposer à un changement constitutionnel en Centrafrique où il est prévu un référendum fin juillet 2023 pour une nouvelle Constitution, rapportent ce lundi 17 juillet, des médias.

« Environ 500 personnes ont défilé vendredi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, contre un projet de nouvelle Constitution soumis au référendum fin juillet, et dont l’adoption permettrait, notamment au président, Faustin Archange Touadéra, de briguer un troisième mandat », lit-on sur le site de Africanews, prenant en témoin les déclarations de l’ancien Premier ministre et député de l’opposition, Martin Ziguélé. « Touadera veut devenir un roi qui n’a aucun compte à rendre à qui que ce soit, même pas une démocratie parlementaire et c’est cela que nous refusons et nous nous opposons à ce processus référendaire qui est une escroquerie politique », selon M. Ziguélé.

En effet, le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), une plateforme de l’opposition, avait appelé jeudi les Centrafricains à participer à une marche pacifique contre le projet de nouvelle Constitution, dans ce pays toujours en proie à une rébellion après des années de guerre civile. Malgré une interdiction formelle des autorités, le BRDC avait maintenu son appel.

Les manifestants qui dénoncent un « coup d’Etat constitutionnel » du président Faustin-Archange Touadéra exigent également « le départ sans délai » des éléments du groupe privé paramilitaire russe, Wagner.

Il faut noter que la nouvelle constitution en voie d’adoption a revu la durée du mandat présidentiel qui passe de cinq à sept ans désormais.

Faustin Archange Touadéra a été élu en 2016 puis réélu en 2020 alors que moins d’un électeur sur trois a eu la possibilité d’aller aux urnes pour des raisons de sécurité. Il a annoncé fin mai la tenue d’un référendum pour une nouvelle Constitution le 30 juillet et est accusé par l’opposition et la rébellion de vouloir, en se faisant réélire en 2025, rester « président à vie ».

Par Wakat Séra