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Code électoral: l’UPC reste sur sa position et rejette la plateforme d’enrôlement de la Ceni

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L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a réaffirmé, ce jeudi 11 octobre 2018, face à la presse à Ouagadougou, sa position sur le nouveau code électoral et rejette du même coup la plateforme d’enrôlement proposée par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Newton Ahmed Barry.

Le deuxième vice-président de l’UPC, Adama Sosso a indiqué que son parti n’a pas changé de position en ce qui concerne le code électoral et cela a été signifié au président de la Ceni qui, à la tête d’une délégation de quatre de ses collaborateurs, a rencontré des membres du parti du leader de l’opposition, le 9 octobre 2018.

«L’UPC continue de rejeter le code électoral, notamment en ses dispositions traitant du fichier électoral, et en ses dispositions excluant la majeur partie des Burkinabè de l’extérieur du processus électoral», a affirmé M. Sosso.

Selon le deuxième vice-président de l’UPC, son parti rejette la plateforme d’enrôlement, «parce que cette forme d’enrôlement par SMS et par appels téléphoniques ouvre la voie à une fraude électronique massive». «La plateforme, testée ou pas, ne nous inspire pas du tout confiance», a dit Adama Sosso.

«Nous ne savons pas ce qui anime l’esprit de cette proposition», a déclaré l’un des porte-paroles de l’UPC, le député Moussa Zerbo, pour qui «la méthode (proposée) n’est pas la bonne». Il dit douter que cette idée vienne du président de la Ceni. «On peut faire porter des propositions par quelqu’un», a poursuivi M. Zerbo, notant que cette plateforme est tirée d’un décret de 2010 signée de l’ex-président Blaise Compaoré et en son temps, c’est Clément Sawadogo qui était le ministre de l’Administration territoriale et la Décentralisation.

Concernant la crise au sein de la Ceni, l’UPC dit soutenir les commissaires de l’opposition qui «se battent pour la transparence et l’équité des futures échéances électorales». «Nous avons interpellé (le président Newton Ahmed Barry) afin qu’il travaille avec les autres membres (de l’organe électoral)», a confié Moussa Zerbo. Pour lui, il y a un problème de dialogue à la Commission électorale nationale indépendante.

Par Daouda ZONGO