Accueil Société Concours directs 2018: la correction électronique vise à rationaliser les ressources financières...

Concours directs 2018: la correction électronique vise à rationaliser les ressources financières (Agence de recrutement)

0
Dépôt de dossiers aux concours directs (image d'archives)

La directrice générale de l’Agence générale de recrutement du personnel de l’Etat, en abrégé AGRE, Bertille Ayoro, a indiqué à Wakat Séra ce vendredi 24 août 2018 que la correction électronique introduite par le ministère de la Fonction publique cette année pour les concours directs vise à rationaliser les ressources financières vu le nombre croissants de candidatures.

« Cette année nous avons enregistré plus de 1 300 000 candidatures pour les 6 668 postes à pourvoir. L’innovation majeure est la correction électronique introduite par le ministère de la Fonction publique pour faire face aux problèmes d’effectifs qui croient d’année en année », a dit la directrice générale de l’AGRE, rappelant qu’en 2015 sa structure « a enregistré plus de 650 000 candidatures et en 2016, plus de 930 000 candidatures en 2016 ».

Donc avec ce nombre croissant, le ministère de la Fonction publique développe des initiatives pour pouvoir gérer la situation. Pour le budget prévisionnel élaboré pour la session de 2018, l’agence en charge du recrutement avait a mobilisé plus de deux milliards FCFA, a confié Bertille Ayoro qui a fait noter que c’est en définitive, « 1 877 000 environ de francs CFA qui ont été alloués pour l’organisation des concours cette année ».

Sur l’inquiétude fondée par certaines personnes qui estiment que l’introduction de la correction électronique n’est qu’une porte ouverte à la fraude, elle a répondu qu’au contraire, « il y a beaucoup plus d’objectivité avec la machine (car) elle ne connait » aucun candidat. Par ailleurs, le candidat qui « n’est pas satisfait » des résultats de la correction électronique a la « possibilité de poser des recours judiciaires car les copies seront conservées pour les besoins de réclamations », a-t-elle rassuré.

Concernant les phases de compositions, il n’y a véritablement pas de changement. Seulement cette année, le candidat aura à faire à deux documents que sont la feuille réponse et la feuille sujet. Le premier document, la feuille réponse, sera remise au candidat dès les premières heures et les surveillants seront appelés à les accompagner lors des remplissages des entêtes en suivant des consignes claires qu’ils ont reçues. Le deuxième document concerne la feuille de sujet. Cette feuille devra être remise aux candidats quand ils seront prêts pour démarrer les compositions. Après cette étape, ce qui sera différent cette année, c’est seulement la manière de répondre sur la feuille réponse. « Au lieu de cocher la case réponse que le candidat estime bonne comme les autres années, cette année il doit seulement noircir la case qui pour lui comporte la vraie réponse », a précisé la directrice générale de l’AGRE qui a aussi signifié que les concours concernés par la correction électronique sont ceux des sujets à choix multiples appelés communément QCM. Une fois l’évaluation terminée, les feuilles réponses seront scannées avant que l’ordinateur ne procède à la correction.

Quant au retard constaté pour les évaluations des épreuves qui se faisaient généralement chaque début août, Bertille Ayoro a fait savoir que les « décalages sont reconnus et sont liés aux innovations ». Mais l’innovation avec la correction électronique par exemple, « va nous permettre de rattraper le temps qu’on a perdu », a-t-elle poursuivi en ajoutant que les « les résultats seront disponibles dans les délais attendus et la rentrée dans les écoles de formation de la Fonction publique sera harmonisée comme d’habitude car nous travaillons en collaboration avec la coordination des écoles ».

Les évaluations des concours de la Fonction publiques débutent demain ce samedi 25 août avec six concours sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit des Assistants en gestion des Ressources humaines, des Conseillers en gestion des ressources humaines, des Administrateurs des hôpitaux et des services de santé, des Technologistes biomédicaux, des Adjoints des cadres hospitaliers et des Gestionnaires des hôpitaux et des services de santé.

Par Bernard BOUGOUM