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Coronavirus au Burkina: l’opposition demande la levée du couvre-feu

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Les conférenciers de l'opposition

L’opposition politique a proposé ce mardi 19 mai 2020, face à la presse, une levée du couvre-feu, instauré depuis le 21 mars dernier, soit près de deux mois, en vue de lutter contre la propagation du Coronavirus. Cela permettra à l’économie du pays, en partie paralysée par cette mesure, de reprendre son souffle, selon les conférenciers du jour  au nom du Chef de file de l’opposition politique (CFOP).

Au regard d’une « tendance à une amélioration de la situation » du Covid-19, l’opposition propose une levée du couvre-feu, pour permettre « non seulement aux entreprises de se faire une santé après la crise, mais aussi aux citoyens de souffler après que leur liberté a été exceptionnellement réduite pour endiguer la propagation de la pandémie », a affirmé Me Gilbert Noël Ouédraogo.

Pour l’opposition, au-delà des débats juridiques sur la légalité de ce couvre-feu, beaucoup de questions sur l’utilité actuelle de la mesure méritent d’être posées. Elle ne comprend pas que malgré la reprise des transports interurbains, la réouverture des débits de boissons et les restaurants, la plupart de ces établissements rentabilisent la nuit, l’obligation du port obligatoire de masque, la mesure soit toujours maintenue.

Dans le même registre de la lutte contre le Coronavirus, l’opposition dit avoir appris par des canaux officiels que la cellule du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) du ministère de l’Eau et de l’Assainissement a fait don de matériels de lutte contre la pandémie.

Le regroupement de partis dirigés par Zéphirin Diabré dénonce « une politisation à outrance de l’Administration publique par le MPP. Cette politisation est d’ailleurs un frein à l’efficacité, à la cohésion et la neutralité de notre Administration ». Pour les conférenciers, les cellules du parti au pouvoir sont « les sources de nominations par copinage, de laisser-faire et de corruption dans la Fonction publique ».

C’est pourquoi, se fondant sur ces aspects, et rappelant des articles votés sous la Transition et qui interdisent de telles pratiques, l’opposition demande purement et simplement le « démantèlement de toutes les cellules MPP illégalement installées dans les ministères et autres structures étatiques ».

Elle demande aux syndicats des différents ministères et institutions de dénoncer ces cellules qui n’ont pas de « raison d’être » dans une administration au service exclusif des citoyens.

Par Bernard BOUGOUM