Accueil A la une Coronavirus: ouf de soulagement au Burkina!

Coronavirus: ouf de soulagement au Burkina!

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La ministre burkinabè de la Santé, Léonie Claudine Lougué (micro) a annoncé que le cas suspect é de Coronavirus a été investigué négatif

Le jeune chinois interné au Centre hospitalier université de Tengandogo, ex-hôpital Blaise Compaoré ne présente pas de signe de coronavirus.  Verdict du laboratoire de l’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal. L’information a été rendue publique par la ministre burkinabè en charge de la Santé ce mardi 11 février lors d’une conférence de presse. Le cas suspect qui a provoqué inquiétude et peur au Burkina Faso dès sa révélation, est, selon la ministre, un asthmatique qui traîne une toux évoluant depuis huit mois. Il a quitté une localité de l’extrême nord de la Chine où, selon les autorités burkinabè, aucun cas de la maladie du coronavirus n’a été notifié. Cependant, avant d’arriver à Ouagadougou, son périple l’a amené à faire escale dans une ville sans cas connu, mais également dans deux autres où, malheureusement sont signalés, respectivement, 100 et 300 cas confirmés. Il y a passé 48 heures avant de poser pieds à Ouagadougou, via Istanbul. Conduit directement de l’aéroport à son domicile, le jeune homme a été soumis à une consigne d’isolement, toujours selon le Comité sectoriel santé de gestion de l’alerte de cas suspect de 2019-nCov jusqu’au 5 février. Deux personnes, qui cohabitaient avec cas suspect et l’intéressé lui-même, atterriront finalement au Centre hospitalier université de Tengandogo, ex hôpital Blaise Compaoré, où ils ont été internés et soumis aux analyses indiquées. De même, 20 personnes contacts avec le cas suspect ont également reçu une consigne d’auto-isolement.

C’est un ouf de soulagement que les Burkinabè ont logiquement poussé à l’annonce de cette nouvelle dans la grisaille de l’harmatan et les deuils au quotidien provoqués par les attaques terroristes. Ces résultats qui, certes ne signifient pas que le Burkina est épargné définitivement du Coronavirus qui, à cette date du 11 février 2020, est créditeur de 43 118 cas confirmés dans le monde dont 42 654 cas en Chine, avec 1 018 décès dont un aux Philippines. Mais c’est une information qui vaut son pesant d’apaisement au «pays des hommes intègres», compte tenu de la peur naissante provoquée par l’épidémie de la fièvre hémorragique dite «Fièvre Crimée-Congo» qui a déjà provoqué sept décès dans la région  de Mopti au Mali voisin, où elle sévit. Si le cas suspect est négatif, et bien que le gouvernement a clairement dit avoir pris des dispositions en vue de pouvoir faire face à un éventuel cas d’épidémie du Coronavirus, il n’en demeure pas moins que les mesures de prévention en vigueur sont plus que jamais de vigueur. Le dispositif aux entrées du pays, que ce soit aux frontières terrestres ou aériennes, doit, du reste, être renforcé afin de ne pas faire mentir le sage adage universel du «mieux vaut prévenir que guérir». De plus, et n’en déplaise aux autorités dont le devoir est de rassurer les populations, le Burkina, il faut se le demander sans complexe, a-t-il réellement les moyens de faire face à cette épidémie qui menace l’économie mondiale et crée une peur-panique dans les pays dits nantis? Rien n’est moins sûr dans notre pays confronté aux assauts terroristes, aux conflits inter-communautaires, à la crise humanitaire engendrée par les milliers de déplacés, le tout dans un contexte économique très tendu et un climat social plus ou moins délétère.

Il urge donc, grâce à l’engagement de l’Etat, mais aussi et surtout par nos comportements individuels et collectifs, de tenir éloigné de nous, le «virus de la couronne» qui frappe sans pitié. Comme le dit l’artiste ivoirien, «le bonheur que tu veux là, ça dépend de toi». Et vivement que le Coronavirus soit vaincu en Chine et partout dans le monde, pour le bonheur de tous.

Par Wakat Séra