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Côte d’Ivoire : une indemnité mensuelle de 17 millions de FCFA pour Laurent Gbagbo en tant qu’ancien chef d’Etat

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Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien risque de passer le reste de sa vie en prison (Wakat Séra, Laurent Gbagbo, CPI, Alassane Ouattara, Fatou Bensouda, Luis Moreno Ocampo, Félix Houphouët Boigny, Simone Gbagbo, Guantanamo © ICC-CPI

La fonction de Président de la République comme bien d’autres confère des avantages aux personnes qui l’ont occupée. Ainsi, en vertu de son statut d’ancien Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a droit à une indemnité mensuelle de 17 millions de francs CFA et bien d’autres avantages y afférents.

La date du retour de Laurent Gbagbo a été fixée au 17 juin 2021 alors que son camp et le Gouvernement ivoirien restent divisés sur l’accueil qui lui sera réservé. En effet, le camp Gbagbo souhaite un retour triomphal avec manifestation pendant que le Gouvernement, lui veut un retour discret avec uniquement la famille et proches de l’ancien Président à son accueil.

Acquitté par la CPI, Laurent Gbagbo est désormais libre et pourra ainsi jouir des avantages que lui confère son statut d’ancien chef d’Etat. Au rang de ces avantages, figure une indemnité mensuelle de 17 millions de francs CFA. Cette indemnité est constituée d’indemnités de logement (3 M), de carburant (2,5 M), d’eau et d’électricité (1 M), de téléphone (1M) et d’allocation viagère (9,6).

Un service de sécurité composé de 10 agents et un aide de camp, sera aussi mis à sa disposition. Des voitures de fonction seront également octroyées au tout nouvel acquitté de la CPI. La loi prévoit à cet effet trois véhicules avec chauffeur. En outre, l’ancien président Gbagbo va bénéficier de l’assistance d’un personnel de maison composé de six personnes. Un cabinet de travail avec cinq personnes l’attend  également une fois au bercail.

Après avoir passé huit ans incarcéré à Scheveningen, Laurent Gbagbo devrait lancer une procédure de dommages et intérêts auprès de la Cour.

Mais une fois dans son pays, l’ancien Président n’est pas sûr d’en avoir fini avec la justice. En effet, il est techniquement encore condamné à 20 ans de prison ferme dans l’affaire dite « Casse de la BCEAO ». Il n’a toujours pas obtenu de garanties concernant une éventuelle grâce ou amnistie.

Siaka CISSE (Stagiaire)