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Décès de Salifou Diallo, derniers sanglots à Paris

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Ceci est une note de l’ambassade du Burkina en France. Dans ce document, la communication de la représentation diplomatique traduit l’ambiance qui a régné aux obsèques du président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, décédé le 19 août 2017 à Paris, qui ont drainé du monde dont des diplomates et des autorités diverses.

Ils sont venus nombreux à lui rendre un dernier hommage en terre parisienne. Parents, amis, connaissances, diplomates, autorités diverses, simples citoyens. Au funérarium des Batignolles de Clichy, cet-après-midi, rarement obsèques ont drainé autant de monde. Conduisant la délégation venue de Ouagadougou, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, l’air grave, semble dominer la douleur. Ce qui n’est pas le cas de Juliette Bonkoungou, dont les traits du visage traduisent des nuits de peines. Quant au Haut Représentant du Président du Faso, Chériff Sy, de blanc vêtu, il s’est vite moulé dans l’organisation de la cérémonie, en venant en appui au protocole.

Côté famille du défunt, Chantal Diallo, l’épouse, entourée de proches, reste digne, malgré la terrible émotion. Peu après 14h, après que la famille s’est inclinée dans l’intimité sur la dépouille, l’assistance a été conviée à se recueillir au-dessus du cercueil. Le silence dans la salle est assourdissant, on entend des sanglots étouffés, et certaines personnes ont de la peine à contenir leurs larmes. Le docteur Eric Dabiré est de ceux-là qui auront craqué. Salifou Diallo était un de ses patients, et entre les deux hommes, un compagnonnage confinant à l’intimité s’était installé.

Celui qui avait préparé son voyage retour sur Ouagadougou pour le samedi 19 août, s’est engagé plutôt pour le voyage du non-retour, celui vers l’Eternel, le Dieu tout puissant. Dans son prêche, l’imam du jour, en tant que sénégalais, a souhaité saluer les actions posées par l’homme au bénéfice de son peuple et de son pays, mais aussi, au bénéfice de l’Afrique tout entière. Ainsi, dira-t-il, Salifou Diallo n’appartient pas au seul Burkina Faso. Et ce qu’il reste à faire, c’est de prier pour lui, prier pour sa famille. « Quand on vient au monde, ce sont des gens qui s’occupent de nous. Quand on en quitte, ce sont aussi les gens qui s’occupent de nous », dira-t-il en conclusion, avant d’entamer la prière rituelle pour le défunt.

Après la prière, Maître Bénéwendé Sankara s’est adressé à l’assistance, pour lui dire merci pour avoir honoré la mémoire de Salifou Diallo. Au nom du Président du Faso, au nom de l’ensemble des députés de l’Assemblée nationale, et au nom du Peuple burkinabè, il a relevé l’immense richesse que constituait l’Homme. « Le Président Salifou Diallo, c’est tout simplement l’Homme du Peuple. C’est celui-là qui a aimé son peuple, qui a tout donné pour son Peuple. Demain, dans cette même unité, nous allons ramener notre président, sur la terre libre du Burkina Faso ».

Après l’allocution du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, l’assistance s’est retirée, pour laisser les services funèbres procéder aux ultimes préparations du corps. Et c’est le symbole du commandement et du Peuple du Burkina Faso, le Pic du Nahouri, qui ramènera Salif Diallo sur la terre de ses ancêtres ce mercredi 23 août, depuis l’aéroport du Bourget.
R. A. BAMBARA- A. BAGHNYAN, Ambabfparis
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