Accueil A la une Démission Boureima Badini: «Kosyam n’est pas un lieu de stage»

Démission Boureima Badini: «Kosyam n’est pas un lieu de stage»

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Le palais présidentiel burkinabè, «Kossyam, n’est pas un lieu de stage», a réagi ce lundi 23 septembre 2019, l’ex-ministre de la Justice et ex-représentant du facilitateur Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, Boureima Badini qui a rendu sa démission au Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). Il s’est dit «stupéfait» de sa suspension des instances du parti pour douze mois, hier dimanche à l’issue d’un congrès extraordinaire.

Après une «profonde introspection, je tire la conséquence personnelle de devoir donner ma démission en tant que militant du CDP», dit Boureima Badini, faisant savoir à son camarade président Eddie Komboïgo, qu’il «a l’intime conviction que l’expérience est irremplaçable, surtout pour assumer les hautes fonctions de président du Faso dans ces moments cruciaux de la vie de (la) nation».

Au lendemain des sanctions prises contre une trentaine de cadres du parti fondé par l’ancien chef de l’Etat, Blaise Compaoré, pour des velléités de la «liquidation» de l’organisation politique, vielle d’environ 30 ans, les concernés ont commencé a donné de la voix. Boureima Badini, membre du Haut conseil et membre du Bureau politique national (BPN) du CDP, dans une note adressée au président du parti Eddie Komboïgo, a indiqué qu’il a «appris avec stupéfaction par voie de presse, la décision de ma suspension de toutes les activités du CDP pour une durée de douze (12) mois».

La cause de cette décision serait, écrit M. Badini, «vraisemblablement, mon engagement pour susciter la candidature du camarade Kadré Désiré Ouédraogo aux élections présidentielles de 2020». A ce propos et sur les instructions du président Komboïgo, poursuit-il, «j’ai été entendu par la commission nationale de contrôle et de vérification du parti le 04 mars 2019 à 16H précise. Après cette audition, je n’ai eu aucun retour sur une quelconque faute que j’aurai commis vis-à-vis des statuts du parti», ajoute-t-il.

«Si telle est la seule faute à moi reprochée, j’estime que cela ne mérite pas une sanction de cette nature», estimé l’ex-diplomate, rappelant pour le reste que, Eddie Komboïgo, «a été interpellé plusieurs fois par des militants du parti sur (sa) gouvernance solitaire».

Avant cette démission, c’est celle de l’ex-chef de l’exécutif burkinabè, Kadré Désiré Ouédraogo, qui a été enregistrée par le CDP, a-t-on appris.

Par Bernard BOUGOUM