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Football: une trentaine de Burkinabè transférés à l’extérieur entre 2016 et 2018

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La commission présidée par Sylvain Lankoandé (à gauche) est chargée d'accompagner le transfert
La commission statut transfert des joueurs de la Ligue de football professionnel était face à la presse le 6 septembre 2018. Attendue sur les différents transferts réalisés au Burkina Faso et leurs coûts, l’équipe de Sylvain Lankoandé n’a pas convaincu les journalistes sur la question.
Des échanges avec les journalistes, il est ressorti que depuis 2016 une trentaine de joueurs burkinabè ont été transférés dans des clubs à l’étranger. Soit onze joueurs en 2016,  dix en 2017 et une quinzaine en 2018. Il faut souligner que parmi ces joueurs il y en a qui sont de nationalités étrangères.
Si le nombre de transferts a été révélé par les animateurs de la conférence de presse, les montants ont été tenus secrets.  «En principe, vous avez droit à cette situation assez régulièrement, c’est-à-dire en début de saison, car c’est en fin de saison que les joueurs se décident à partir ou à rester. Nous allons échanger, mais permettez nous d’avoir un droit de réserve sur certains points dont le coût de transfert des joueurs», a fait savoir le chargé des transferts de la commission statut et transfert, Sylvain Lankouandé.
A l’en croire, sa position ne lui permet pas de donner des informations sur le montant de transfert des joueurs évoluant dans le championnat burkinabè, même s’il a connaissance de ces informations car figurant sur les documents de transferts.
En rappel ladite organisation a été créée en 2010 par la FIFA pour faciliter le transfert des joueurs  et éviter les blanchiments d’argent. Elle permet à la FIFA de statuer sur l’ensemble des transferts d’une saison. Par le biais d’un site web dédié, elle sert non seulement aux clubs à engager la vente des joueurs mais aussi à valider leurs transferts. Tous les adhérents signent au préalable une clause de confidentialité avant d’y avoir accès, selon le secrétaire permanent de la Fédération burkinabè de football (FBF).
Selon Sylvain Lankoandé, avoir accès à ce site de la FIFA ne lui donne pas le droit de donner des informations sur les coûts des transferts. Sa structure est juste là pour accompagner les clubs et la Fédération et n’a pas le droit de discuter des transferts. Il n’a pas manqué d’ajouter que le monde du football est devenu un business: «Les clubs ont compris que le transfert des joueurs leur rapporte beaucoup. C’est un business qui leur permet même de couvrir les dépenses d’une saison sans la prime qu’offre la fédération. Mais des gens vendent même les joueurs à l’insu du club, pour leurs propres comptes».
Pour M. Lankoandé, il est, du reste, difficile de donner les coûts des transferts car tous ne leurs parviennent pas. Explications: «Il y a deux formes de transfert comme vous le savez. Les transferts amateurs et ceux professionnels. Sur les transferts amateurs, le salaire du joueur n’est pas fixé par contre pour les transferts professionnels  le salaire est prédéfini, le contrat est signé et le certificat international de transfert est établi. Tout est clair sur le site en ce qui concerne les transferts professionnels. C’est en réalité à cause des transferts amateurs qu’on n’arrive pas à avoir les chiffres exacts sur les transferts». Seul les clubs peuvent donner le montant des transferts, a-t-il complété dans sa déclaration.
Mais suite à l’insistance des journalistes sur les coûts des transferts, M. Lankoandé a donné des coûts généraux. «Les plus gros transferts que nous avons enregistrés jusqu’ici, sont ceux de Bertrand Traoré et de Assane Bandé qui tournent autour de cinq cent millions de francs CFA. Quant aux transferts entre le Burkina et les clubs africains ,ils tournent entre neuf et treize millions de francs CFA. En outre, la commission a révélé le prélèvement de 5% sur chaque transfert pour organiser les compétitions de petites catégories.
Par ailleurs, la commission a invité les clubs à plus de transparences dans la vente des joueurs.
Par Tunwendyam Nadine ZONGO(stagiaire)