Accueil Société Grève UNAPOL: Les policiers lèvent la garde dans des sociétés et institutions

Grève UNAPOL: Les policiers lèvent la garde dans des sociétés et institutions

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Des agents de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) Ph. Daouda ZONGO @wakatsera.com (photo d'illustration)

Une forte équipe de la police burkinabè composée notamment des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité spéciale de la police  nationale, a procédé depuis hier au relèvement des agents qui assurent la sécurité des institutions et entreprises sensibles du pays en vue de mettre la pression aux autorités pour qu’elles se penchent sur leurs revendications qui visent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a confié une source sécuritaire à Wakat Séra.

A la suite d’une rumeur qui fait état d’un groupe d’éléments de la CRS qui serait en train de se préparer pour prendre en otage le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, notre source sécuritaire nous a informé qu’il s’agissait plutôt d’« une équipe qui doit aller relever les éléments qui prennent la garde devant (précisément) les grandes institutions dont la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et l’aéroport internationale de Ouagadougou », situés au cœur de la capitale burkinabè.

Les mêmes consignes, à l’en croire, ont été données par les responsables qui coordonnent le mouvement lancé par l’Union Police nationale (UNAPOL) qui a débuté hier 26 octobre afin que les policiers qui assurent la garde au niveau des sociétés privées (mines, banques, ambassades et grands hôtels), soient également relevés.

Il est demandé aux éléments qui mènent cette mission de procéder à l’arrestation pure et simple des éléments qui ne voudront pas se soumettre ou qui veulent saboter le mouvement.

Selon la même source,  les éléments arrêtés au cours de cette manifestation seront enfermés au camp CRS situé à Dassasgho, à l’Est de Ouagadougou: « Une fois qu’on vous relève, vous ne pouvez plus rien car on emporte votre matériel dont les armes ».

Depuis hier, les actes de légalisations, les déclarations de pertes et autre services de la police ont été suspendus au niveau du commissariat central.

L’UNAPOL au cours d’une conférence de presse le 19 octobre 2017 avait dénoncé la tenue du forum national sur la sécurité qui a livré ses conclusions hier 26 octobre. Pour l’Union, il aurait fallu injecter les centaines de millions de francs CFA de cette « rencontre de trop » pour l’achat du matériel (armes, véhicules, carburant, tenues, etc). Le secrétaire général de l’UNAPOL, le commissaire Wakilou Sénou, avait rappelé aux journalistes que cela faisait une année que leur plateforme revendicative n’a pas été prise en compte par les autorités.

Par Mathias BAZIE