Accueil A la une Grèves au Burkina: l’opposition invite le gouvernement à « négocier sincèrement »

Grèves au Burkina: l’opposition invite le gouvernement à « négocier sincèrement »

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Micro en main, Adama Séré du RDEBF et Achille Rawa Ouédraogo du MPF

La tension sociale est remontée d’un cran ces derniers temps au Burkina Faso et elle n’est pas prête de redescendre de sitôt, a fait observer ce mardi 7 mai 2019, au cours de sa traditionnelle conférence de presse, l’opposition politique, avant d’inviter le gouvernement à « négocier sincèrement » pour la bonne marche de l’Administration publique.

« Le secteur de la santé prévoit d’aller en grève, pendant que ça murmure dans la police nationale. La crise de l’Education demeure d’actualité, malgré la signature d’un accord, (tandis que) la Justice, elle, est toujours bloquée », a constaté, face à la presse, Achille Rawa Ouédraogo, président du Mouvement panafricain du Faso qui avait à ses côtés, Adama Séré, président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF).

Pour l’opposition politique, c’est la « gestion approximative de la crise sociale par le gouvernement sans une vision d’ensemble qui a causé la situation actuelle ». C’est pourquoi, pour trouver une solution à cette situation préjudiciable pour les Burkinabè, l’opposition estime que « le gouvernement doit prouver sa bonne foi et négocier sincèrement, au lieu de chercher à diviser les travailleurs ».

Le regroupement de la trentaine de partis de l’opposition a insisté sur l’un des points qui revient de façon récurrente au niveau des acteurs sociaux, à savoir la « non tenue » des engagements pris par le gouvernement. Pour ces partis de l’opposition, « il urge que le gouvernement travaille à faire face à ses propres engagements au risque de saper définitivement la base du dialogue social qu’est la confiance ».

D’ailleurs à ce sujet, pour l’opposition, le « président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est en train de dépouiller la fonction présidentielle de toute crédibilité. Que vaut encore la parole présidentielle ou la décision gouvernementale au Burkina Faso », s’est interrogée l’opposition qui dit avoir « affaire à un pouvoir qui ne sait pas ce qu’il veut ».

Le pouvoir du MPP « est passé du tâtonnement à l’impasse », se sont convaincus les partis affiliés au Chef de file de l’opposition (CFOP) présidé par Zéphirin Diabré.

Par Bernard BOUGOUM