Accueil Opinion Grèves, débrayages, sit-in…: «Il faut sauver le Burkina Faso»

Grèves, débrayages, sit-in…: «Il faut sauver le Burkina Faso»

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Les manifestations de protestation et de revendication sont devenues courantes au Burkina Faso (Ph. d'illustration- ladepeche.fr)

Après avoir fait le constat que «le pays vit désormais au rythme de grèves, de débrayages, de sit-in (…) tous azimuts», Ousmane So qui en déduit qu’ «un tel climat austère est un obstacle au retour des investisseurs», conclut qu’ «qu’il faut donc sauver le Burkina Faso». Mais pour le président de la Convergence citoyenne panafricaine (CCP) qui a produit cette déclaration datée du 9 août 2017 et dont copie est parvenue à la rédaction de Wakat Séra, cette action «exige comme préalable la réconciliation nationale».

«Le Burkina Faso s’enfonce progressivement dans une crise structurelle et conjoncturelle sans précédent. Le pays vit désormais au rythme de grèves, de débrayages, de sit-in, bref de manifestations de contestations et de protestations tous azimuts. L’autorité de l’Etat bat de l’aile et les gouvernants peinent à créer un climat favorable au retour du pays sur le chantier du développement. Un tel climat austère est un obstacle au retour des investisseurs au Burkina Faso. Il est plus que urgent de tirer sur la sonnette d’alarme afin d’éviter que le pays ne descende totalement dans l’abîme. Il faut donc sauver le Burkina Faso. Sauver le Burkina Faso aujourd’hui exige comme préalable la réconciliation nationale. Les nombreuses années de crise entre les fils et les filles du pays a fini par détruire la cohésion sociale. La réconciliation nationale s’impose donc avec acuité pour apaiser les cœurs, mettre les Burkinabè au travail  et créer le climat propice au retour des investisseurs.

Bien heureusement que des initiatives allant dans le sens d’une réconciliation nationale sont désormais en cours au Burkina Faso. Une initiative assez avancée est celle conduite par la CODER. En effet, la CODER à la faveur d’une audience à lui accordée par Salif Diallo, président de l’assemblée nationale, avait été encouragée par ce dernier à lui fournir un mémorandum sur la réconciliation nationale.

Malheureusement, depuis un certain temps, nous constatons des manœuvres ourdies tendant à mettre en cause cette dynamique de retour à la paix à travers l’intoxication de l’opinion sur le sujet. Apparemment le chaos est devenu le terrain privilégié  de certaines personnes tapies dans l’ombre dont les manœuvres contre la réconciliation ont pignon sur rue.

La CCP très attachée à la promotion de l’unité nationale ne saurait accepter que des individus réfractaires à la paix s’emploient à guider le peuple dans les tréfonds du cataclysme. Le peuple a trop souffert de la guéguerre de ses filles et fils sur l’autel d’intérêts égoïstes. Soit nous acceptons d’aller à la paix des braves, soit nous refusons en buvant le calice jusqu’à la lie du désastre. Il est temps que les uns et les autres s’engagent résolument à la réconciliation nationale, seul gage du retour du Burkina Faso dans le concert des nations radieuses. Notre salut est à ce prix et notre pays ne saurait se dérober à cette dynamique.»

Pour le Bureau Exécutif National CCP

Ousmane SO-Président