Accueil A la une Guerre au Soudan: 28 Burkinabè rapatriés

Guerre au Soudan: 28 Burkinabè rapatriés

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Le ministre délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré, et la ministre en charge de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, ont accueilli, dans la soirée du jeudi 4 mai 2023, à l’aéroport international de Ouagadougou, 28 Burkinabè qui ont quitté le Soudan en proie à de violents combats depuis plus de deux semaines.

L’avion ramenant les ressortissants burkinabè du Soudan, a atterri, ce jeudi 4 mai 2023, à l’aéroport international de Ouagadougou à 19h. Après une dizaine de minutes, les occupants descendus de l’oiseau volant ont été accueillis par une délégation gouvernementale avec à sa tête le ministre délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré, et son homologue en charge de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo.

Le ministre délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré

Ce sont au total 28 ressortissants burkinabè, en majorité des étudiants, des femmes et des enfants qui ont quitté les violences du Soudan pour rejoindre la mère patrie.

Le ministre délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré a salué la «diligence» de l’ambassade du Burkina au Caire en Egypte qui a travaillé avec les autorités égyptiennes et soudaines ayant rendu cette opération possible. Il a convié que le Burkina Faso fait partie des pays ayant le plus de ressortissants au Soudan avec plus de 500 000 personnes.

Son homologue en charge de l’Action humanitaire Nandy Somé/Diallo a assuré que des dispositions ont été prises pour offrir aux ressortissants venus du Soudan un hébergement et une ration alimentaire jusqu’à ce qu’ils soient totalement identifiés et libérés. La ministre a indiqué qu’ils seront hébergés au Centre de transit de Somgandé, quartier de la ville de Ouagadougou et des chambres ont été aménagées à cet effet.

La ministre en charge de l’Action humanitaire Nandy Somé-Diallo

«Ils seront identifiés pour savoir d’où chacun d’eux vient, où il veut aller et ce qu’il souhaite faire», a fait savoir Mme Somé, qui a rassuré que des contrôles sanitaires seront effectués sur les compatriotes pour s’assurer de leur état de santé.

«Pour avoir à manger c’était difficile»

Le président des étudiants burkinabè au Soudan, Yacouba Ouédraoga, a remercié les autorités burkinabè pour leur avoir permis de quitter ce pays en guerre et rejoindre leur pays natal. Il a raconté leurs conditions de vie difficiles à Khartoum. «On était en internat, il y a des balles qui entraient dans notre appartement et pour avoir à manger, c’était difficile», a-t-il affirmé. Il a confié que des internats ont été pris et transformés en camp militaire.

Soumaïla Yabré, étudiant burkinabè au Soudan

Soumaïla Yabré, étudiant, a affirmé, pour sa part, qu’il leur était impossible de sortir. «On était interné, on ne pouvait pas sortir. Quand tu sors les militaires vous agressent, d’autres vous arrachent les téléphones. Certains autres entrent même dans les chambres et procèdent à des pillages», a-t-il témoigné.

Depuis plus de deux semaines de combats, le bilan fait état de plus 500 morts, environ 5 000 blessés, plus de 300 000 déplacés internes et près de 100 000 réfugiés vers d’autres pays.

Par Siaka CISSE