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IAM Ouaga: le monde en miniature

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La communauté burkinabè défilant à la Journée internationale de IAM Ouaga

L’Institut africain de management (IAM Ouaga), a célébré pour la huitième fois d’affilée, ce samedi 18 mai 2019, la «Journée de l’intégration africaine», à travers diverses activités dont des prestations musicales, une parade de la vingtaine de nationalités que l’établissement regroupe, un concours d’art culinaire, un concours de danse entre les communautés et des expositions au sein de l’établissement de référence en matière de formation, ce pour mettre en exergue, la richesse du continent africain. Pour cette édition 2019, l’événement avait pour pays invité la République populaire de Chine et pour parrain, Patrice Ngalani, le Directeur général de CFAO Motors.

IAM-Ouaga a initié depuis huit ans maintenant et ce, sans discontinuer, pour ses étudiants, la «Journée de l’intégration africaine», un cadre d’expression et de brassage des différentes cultures, notamment celles des communautés qu’il abrite. Cette année encore, la tradition a été respectée parce que les « Iamois et Iamoises », parés de leurs plus beaux atours culturels, se sont retrouvés pour commémorer avec faste et dans la gaieté cette manifestation.

La délégation chinoise défilant à la journée de l’intégration de IAM Ouaga

Prestations scéniques en solo ou en groupe, décor riche témoignant de la diversité culturelle de l’Afrique, une tribune VIP dressée à l’entrée de l’école, constituaient les signes que les petits plats ont été mis dans les grands pour rendre cette manifestation belle afin de magnifier l’Afrique dans le brassage de ses peuples et de ses cultures. Ouvert le grand drapeau aux couleurs de l’Union africaine, la parade s’est poursuivie avec en tête la délégation de la République populaire de Chine, suivie de, l’Allemagne, du Bénin, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Gabon, de la Guinée Conakry, du Mali, du Niger, du Portugal, du Sénégal, du Tchad, du Togo, des Etats-Unis d’Amérique (USA) et, à tout seigneur, tout honneur, du pays d’accueil de toutes ces communautés, le Burkina Faso. Sous les ovations nourries du public, chaque délégation a magnifié des pans de sa culturel, notamment celui vestimentaire.

Li Jian, ambassadeur de la République populaire de Chine, pays invité d’honneur s’est dit «très ému de la diversité de la culture africaine» et a salué le dynamisme des jeunes qui travaillent à IAM-Ouaga. Il s’est dit aussi «satisfait» de la participation de son pays qui prend part, pour la première fois, à cette manifestation. Il a invité les Burkinabè, plus précisément les jeunes à chercher à découvrir «la Chine qu’elle connaissait et à redécouvrir (celle) qu’elle ne connait pas». M. Jian a offert plus de deux millions de francs CFA de bourses d’excellence, pour encourager les meilleurs étudiants.

Photo de famille à la fin de la cérémonie

Le directeur général de CFAO Motors, parrain de la huitième édition, Patrice Ngalani, s’est, lui, dit «très impressionné de voir que les jeunes africains connaissent si bien leur culture». A IAM, on ne fait pas que «réciter académiquement les cours mais on forme des Hommes. C’est ce que je retiens de cette matinée avec une interculturalité très forte», a-t-il ajouté avant d’annoncer quatre bourses pour cette année académique, aux meilleurs étudiants de l’institut. En termes de conseils, M. Ngalani a souhaité aux étudiants de «rêver, de travailler et de croire en eux-mêmes» pour réaliser leur rêve. Alioune Benga, le directeur général de IAM Ouaga n’a pas manqué non plus de souligner la grande richesse de la culture africaine et surtout l’abnégation du corps professoral et autres encadreurs de IAM, à faire des étudiants, des hommes au sens plein du terme.

IAM a toujours travaillé avec la culture chinoise parce que «cela fait douze ans que nous enseignons le Mandarin ici, car le monde aujourd’hui est tourné vers l’Asie particulièrement vers la Chine qui est l’usine du monde», a affirmé le Président du Conseil d’Administration de l’Institut africain de Management, Amed Moussa Diallo, pour justifier le choix du pays invité d’honneur de cette édition. «Donc nos étudiants qui doivent être en compétition avec le monde entier doivent apprendre le Mandarin qui est, après l’Anglais et le Français, la langue de business», a-t-il renchéri.

La communauté ivoirienne, première en présentation musicale et danse, exécutant des pas de danse lors de la compétition des groupes

«IAM c’est l’Afrique en miniature. IAM, c’est 17 nationalités qui se côtoient quotidiennement. Nous voulons montrer, à travers ces jeunes que nous sommes en avance au niveau de l’intégration par rapport aux politiques», a fait savoir M. Diallo, poursuivant, «nous leur demandons de hâter le pas car il y va de l’avenir de l’Afrique».

Dans les perspectives de pérennisation de cette journée, les responsables de IAM pourraient envisager étendre la tenue de la manifestation sur 72 heures ou bien même une semaine, compte tenu de la richesse et de la diversité l’Afrique culturelle.

Une vue du défilé de la communauté burkinabè à la Journée de l’intégration de l’IAM

Pour rester dans l’esprit de compétition qu’il inculque à ses étudiants, IAM a instauré des concours à l’occasion de cette journée. De façon générale tous les pays ont eu la moyenne en art culinaire, a affirmé chef André Bayala, président du jury dans cette compétition. Mais comme il fallait qu’un classement couronne le concours, le Burkina Faso a remporté le 1er prix avec 238 points, le Niger vient en deuxième position avec 230 points et la Centrafrique est montée sur la troisième marche avec 223 points.

Pour le compte de la danse de groupe, la Côte d’Ivoire a détrôné le champion de l’année passée, en l’occurrence le Burkina qu’il a relégué au deuxième rang devant le Mali. Quant au concours de de la parade, le Burkina est le vainqueur de cette huitième édition, suivi de la Côte d’Ivoire et du Tchad qui occupe le troisième rang.

Par Bernard BOUGOUM