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Inauguration du nouveau centre d’incinération de déchets biomédicaux à Ouagadougou à l’occasion de la clôture du projet PRISMS

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Union européenne

La cérémonie d’inauguration du nouveau centre mutualisé d’incinération de déchets biomédicaux (DBM) s’est déroulée le vendredi 17 avril 2020 au Centre de traitement et de valorisation des déchets de Ouagadougou. C’était en présence de l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, du Maire de la ville de Ouagadougou, du Ministère de la Santé du Burkina Faso et de l’Ambassade de France. La construction de cet incinérateur est l’une des mesures soutenues par le projet PRISMS (prévention du risque infectieux et sécurité des soins), qui est arrivé à son terme.

Potentiellement infectieux, les déchets biomédicaux (DBM) représentent un risque pour la santé et doivent être traités séparément des autres déchets hospitaliers : c’est le rôle du nouveau centre mutualisé d’incinération, qui traitera les DBM des établissements de santé publics et privés de la ville de Ouagadougou et de ses environs qui vient à point nommé dans ce contexte de pandémie du covid-19 où le milieu hospitalier est très sollicité dans la prise en charge des cas suspects et confirmés.

Cette inauguration tient lieu de clôture des activités du projet PRISMS, débuté en février 2017. D’un montant total de 3,7 millions d’euros (soit plus de 2,4 milliards de FCFA), financé par l’Union européenne à hauteur de 90% et mis en œuvre par Expertise France, le projet a accompagné le ministère de la Santé dans la mise en place de mesures et d’outils pour renforcer l’hygiène hospitalière et la sécurité des soins, et aussi à travers la dotation de matériel d’hygiène et d’équipement pour la production et le contrôle des infections.

Ce sujet est central pour les établissements de santé car un déficit d’hygiène en milieu de soins entraîne un risque d’infections pour les patients et un risque professionnel pour les soignants. En effet, l’une des mesures phares pour éviter la propagation du Covid-19 est sans contexte l’hygiène surtout celle en milieu hospitalier. Les objectifs atteints du projet permettront sans doute d’éviter les risques d’infections liées au nouveau coronavirus et aux autres maladies contagieuses.

Pendant 34 mois, le projet PRISMS a donc travaillé à :

  • renforcer le cadre institutionnel et normatif en matière de prévention du risque infectieux et de sécurité des soins (rédaction de guides, mise en place de comités de prévention) ;
  • former les personnels (formations en matière de prévention du risque infectieux et de sécurité des soins, fourniture d’équipements et construction/réfection de locaux clés pour le maintien de l’hygiène hospitalière) ;
  • équiper les hôpitaux (en matériel et intrants de production de gel hydro-alcoolique pour la désinfection)
  • élaborer des dispositifs durables de formation sur le sujet (modules de formation, formation d’un pool de 45 formateurs et mise en place d’un nouveau diplôme en hygiène hospitalière)
  • acquérir une plateforme d’incinérateur de grande capacité, qui fait l’objet d’inauguration ce

Les activités menées dans le cadre du projet PRISMS ont permis de poser les bases pour permettre à l’Etat burkinabè de garantir la sécurité des patients hospitalisés, et par là même, renforcer la confiance des usagers dans le système de santé national.