Accueil Economie Interconnexion Bolgatanga-Ouaga: la puissance passera de 50 à 100 mégawatts (Sonabel)

Interconnexion Bolgatanga-Ouaga: la puissance passera de 50 à 100 mégawatts (Sonabel)

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Visite des directeurs généraux de la Sonabel et du Gridco dans la salle de commande de l'interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou sise à Zagtouli

La puissance de l’interconnexion électrique Bolgatanga-Ouagadougou passera d’ici fin avril 2019 de 50 à au moins 100 mégawatts, a affirmé ce mardi 12 mars, François De Salle Ouédraogo, directeur général de la Société burkinabè de l’électricité (Sonabel), à l’issue de la visite du système de la ligne installée à Zagtouli, à la sortie ouest de la capitale, avec le directeur général de la Compagnie de transport de l’énergie du Ghana en abrégé GRIDCo, Jonathan Amoako-Baah.

La période de forte chaleur approche et la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL), veut prendre les devants en voulant augmenter la puissance de son système d’interconnexion électrique quittant Bolgatanga jusqu’à Ouagadougou. A la suite des négociations qu’elle a engagées avec le gestionnaire de réseau ghanéen qui transporte l’énergie électrique du Ghana vers le Burkina, les responsables de cette société (GRIDCo), sont venus sur les installations de l’interconnexion pour voir de près et s’assurer que des travaux complémentaires en cours permettront d’ici fin avril d’augmenter la puissance de cette ligne de 50 à 100 voire 150 mégawatts.

Le directeur général de la Sonabel, François De Salle Ouédraogo

« Au moment de la mise en service de la ligne d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou, la puissance maximale qu’on pouvait transiter sur cette ligne était de l’ordre de 50 mégawatts. Actuellement, la Sonabel a exprimé son besoin d’accroître cette puissance-là parce qu’il y a besoin d’alimenter les populations », a d’abord fait observer M. Amoako-Baah qui a ajouté que « alors nous sommes venus voir de plus près et échanger ensemble sur qu’est-ce qu’on peut mettre en œuvre pour que ceci devienne une réalité et pour qu’on passe de 50 à 100 voire 150 mégawatts ».

A en croire Jonathan Amoako-Baah, il reste à GRIDCo « quelques travaux à faire pour pouvoir permettre d’augmenter cette capacité. Nous sommes venus voir ensemble sur ce qu’il faut mettre en œuvre et d’ici la fin du mois d’avril, cette puissance de 100 Mégawatts attendue pourrait être disponibilisée et cela peut même atteindre les 150 mégawatts, pour le bien-être des populations dont la demande est croissante », a-t-il rassuré.

Le directeur général de GRIDCo, Amoako-Baah

Depuis juin 2018, l’interconnexion avec le Ghana a été mise en service et actuellement la Sonabel reçoit une moyenne de 50 Mégawatts du Ghana pour alimenter son système, selon son premier responsable François De Salle Ouédraogo, notant que « quand on s’imagine que notre système tourne autour de 300 Mégawatts, nous sommes en train de voir avec eux (GRIDCo) comment cette puissance peut augmenter à 100 mégawatts, voire 150 mégawatts ».

« Nos discussions sont en train de progresser dans le bon sens. Ils ont des travaux à faire de leur côté pour renforcer leur système, ces travaux sont en finition et selon ce qu’on a compris, d’ici fin avril, ils pourront nous donner ce que nous souhaitons », a poursuivi M. Ouédraogo qui s’est réjoui que du côté de la Sonabel, les travaux soient « finis depuis décembre 2017 ».

Ce projet va « beaucoup soulager les populations » en cette période de canicule qui s’annonce, selon M. Ouédraogo qui dit avoir engagé des discussions avec les responsables de GRIDCo pour qu’ils puissent « accélérer et réduire même le délai » pour pouvoir renforcer l’approvisionnement de l’électricité du Burkina par un apport « consistant » du Ghana.

Par Bernard BOUGOUM