Accueil Monde Iran: au moins 108 tués dans la répression anti-manifestants

Iran: au moins 108 tués dans la répression anti-manifestants

0
La rue gronde à Téhéran

Au moins 108 personnes ont été tuées, il y a près d’un mois, en Iran dans la répression anti-manifestants et cela depuis la mort de Mahsa Amini après son arrestation par la police des mœurs, selon des données de l’ONG Iran Human Rights (IHR) du mercredi 12 octobre 2022.  

Plus de 108 manifestants ont été tués lors des manifestations occasionnées par la mort de Mahsa Amini, il y a près d’un mois, a rapporté, le mercredi 12 octobre 2022, l’organisation humanitaire Iran Human Rights (IHR).

En effet, morte, le vendredi 16 septembre dernier, après avoir été arrêtée pour un hijab mal mis par la Police des mœurs à Téhéran trois jours plus tôt, la jeune iranienne inspire désormais la lutte d’une jeunesse à bout de souffle.

«La réponse brutale des autorités iraniennes aux manifestations dans de nombreuses villes reflète une action concertée du gouvernement visant à écraser la dissidence avec un mépris cruel pour la vie», a déclaré la chercheuse senior sur l’Iran à Human Rights Watch, Tara Sepehri Far.

«Les tirs des forces de sécurité sur des manifestants ne font toutefois qu’attiser la colère contre un gouvernement corrompu et autocratique», a-t-elle renchéri.

Les forces de sécurité iraniennes, selon l’organisation internationale iranienne de défense des droits de l’homme, ont également tué au moins 93 autres personnes à Zahedan dans la province du Sistan-Baloutchistan au Sud-est du pays. Des violences qui avaient été déclenchées, cette fois-là, lors des manifestations en protestation contre le viol présumé d’une jeune fille par un policier.

Mahsa Amini est originaire de Saqqez, une ville de la province iranienne du Kurdistan. Là-bas on l’appelle Jina qui veut dire «femme» en kurde, tout  un symbole, selon les  130 000 habitants de la ville meurtrie. Mahsa était «l’étincelle», a alors rappelé une habitante, celle qui a mis le feu aux poudres.

En vertu d’une loi iranienne, les femmes qui apparaissent en public sans hijab «approprié» selon l’avis de la «Police des mœurs» risquent d’être condamnées à une amende ou à une peine allant de 10 jours à deux mois de prison.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)