Accueil A la une Jeudi noir en Côte d’Ivoire: 13 morts dans un éboulement à Anyama

Jeudi noir en Côte d’Ivoire: 13 morts dans un éboulement à Anyama

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Après le passage des eaux en furie, c'est la désolation

Les pluies diluviennes qui sont tombées dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juin 2020 ont provoqué au moins 13 morts, trois blessés et des personnes portées-disparues à Anyama, commune contiguë à Abobo située au Nord d’Abidjan, la capitale ivoirienne.  Et le bilan  pourrait évoluer, selon le maire, Amidou Sylla.«Suite aux fortes pluies de ce jeudi 18 juin 2020, un éboulement de terre s’est produit au quartier Ran  d’Anyama sur des habitations. Les sapeurs pompiers, le District de Police d’Abobo, les agents de la CRS4 et de la Gendarmerie nationale sont sur les lieux. On dénombre pour l’heure 10 cas de décès», révèle la page Facebook de la police nationale. En plus de ce drame humain, il faut noter l’éboulement d’un terrain sur lequel passe le chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé, qui s’est rendu au quartier «Derrière rail» d’Anyama, a indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver d’autres corps ensevelis. Le glissement de terrain est survenu ce jeudi aux environs de 10H, suite à la forte pluie qui a balayé au moins une vingtaine de maisons et déplacé des familles. L’inaccessibilité des lieux rend difficile les opérations de recherches, a expliqué le ministre. Avec les pluies qui continuent de tomber, il faut s’attendre à ce que le nombre de morts soit revu à la hausse.

A chaque saison des pluies, de tels drames sont récurrents dans plusieurs quartiers d’Abidjan, comme si c’était une malédiction. Ainsi, la Riviera-palmeraie, un des quartiers chics d’Abidjan, vit un véritable cauchemar lorsque les premières pluies commencent à arroser la «Perle des lagunes». La fameuse «rue ministre» est totalement inondée par les flots des eaux de ruissellement qui envahissent les grosses villas, au grand dam de leurs propriétaires impuissants, et qui ne savent plus à quel saint se vouer. Cette année, le même phénomène  s’est répété malgré les lourds travaux de drainage réalisés par le gouvernement ivoirien.

«Le seul moment où les riches et les pauvres sont égaux, c’est en saison des pluies», ironise-t-on dans les maquis d’Abidjan

Par Mahamadou Doumbia, Correspondant de Wakat Séra en Côte d’Ivoire