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Kundé 2025 : l’or pour Floby, la fierté et la joie du peuple burkinabè!

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Floby, fier de brandir son énième Kundé

Un show inégalé et peut-être inégalable! C’est simplement ainsi que le nombreux public qui a fait, comme à l’accoutumée, un déplacement massif pour vivre les « Kundé, les Trophées de la musique bukinabè», a qualifié la 23e édition de cet événement, qui, a eu lieu le vendredi 25 avril à Ouagadouogou. Loin de renflouer les caisses de leur promoteur, depuis maintenant des décennies, les «Kundé» demeurent une véritable vitrine du Burkina Faso.

Aux cotés du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), de la Semaine nationale de la culture (SNC) qui se déroules à Bobo-Dioulasso, de Jazz à Ouaga et de l’incontournable Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagagadougou (FESPACO), les «Kundé» se sont érigés en une institution, «the place to be» comme le disent les anglophones. Avec la caution morale des autorités politiques qui se sont succédé aux affaires, l’événement à porté le nom du Burkina Faso, loin, au-delà de frontières. Si les Burkinabè vivant à la maison en ont fait leur «classico» musical, le match Réal de Madrid du galactique Kylian Mbappé, contre le FC Barcelone de Lamine Yamal, le jeune footballeur venu d’une autre planète et qui sait tout faire avec un ballon, la diaspora du Burkina, elle,  en fait un la fête qui renforce ses racines dans la culture de ses ancêtres, tout en savourant les belles mélodies des artistes modernes en vogue.

Grâce aux «Kundé», quelle chanteur de n’importe quel autre continent, n’a pas connu le Burkina Faso, que ce soit physiquement ou par la magie de la Radio Télévision burkinabè et ses consoeurs de la presse internationale? Grâce aux «Kundé», quel ancien musicien africain ne s’est senti rajeunir par la ferveur que lui réservé le pubilc burkinabè? Grâce aux «Kundé», quel annonceur n’a eu une plate-forme de choix pour faire prospérer son buisiness? Grâce aux «Kundé», combien de commerçants et d’opérateurs économiques, notamment ceux du tourisme n’ont pas gonflé, conjoncturellement, et même structurellement, leurs activités, qu’ils soient restaurateurs, artisans au Village artisanal de Ouagadougou (VAO) ou simplement, gérants de parkings, chauffeurs de taxis et même simples vendeurs d’eau? Grâce aux «Kundé», combien de jeunes burkinabè, filles comme garçons, n’ont pas goûté aux joies du travail comme hôtesses, stewards, photographes, animateurs, guides touristiques, etc.? Et, peut-être pas le dernier des grains du chapelet des retombées des «Kundé» pour le Burkina, mais sans doute l’une des plus importantes, combien d’artiste ont vu leurs carrières décoller en flèche ou confortées par ce tournant décisif ?

«Je ne fais pas les «Kundé » pour me remplir les poches, mais pour le rayonnement de mon pays». Cette confidence du maître à penser des Kundé», le commissaire général, Salfo Soré alias Jah Press, qui s’est entouré de jeunes Burkinabè aux talents multiples d’organisateurs, a tout son pesant d’or. Lorsque vous voyez, au Ciné Neerwaya, à la Salle des Banquets ou celle des fêtes de Ouaga 2000, en passant par le Palais des Congrès, une jeunesse et des anciens aussi heureux, reprendr, en chœur, des chansons de leurs idoles d’aujourd’hui ou d’hier, parfois les larmes aux yeux, l’émotion ne peut être que grande. Et même si Bizarts Productions qui gère les «Kundé », s’en sort endettée de l’organisation des «Trophées de la musique burkinabè» mais que vous voyez le visage fatigué mais toujours souriant de Jah Press en train de féliciter ses collaborateurs, à la fin de la cérémonie, vous saurez que, comme le dit quelqu’un, les «Kundé, c’est phénoménal, c’est de la magie». Et ce n’est pas pour rien que nombre de pays envient cet événement au Burkina Faso.

En tout cas, ne serait-ce que la joie que les artistes et le public burkinabè en tirent, les «Kundé» sont de l’or pour le Burkina. Même si des personnes rament toujours à contre-courant, la vie est ainsi faite. En attendant, le talentueux Floby qui vient d’être couvert une fois de plus, d’or, lors de la 23e édition des «Kundé» qui a fait vibrer la salle des Banquest de Ouaga 2000, savoure sa victoire, tout comme tous les autres artistes qui dont les mérites ont été reconnus par le public et des professionnels du domaine. Au passage, félicitations à Zêdess et Wango Roger qui n’ont rien perdu de leur punch.

Et que vive toujours les «Kundé» qui doivent désormais, passer à une vitesses supérieurs sur le continent! C’est le Burkina Faso qui gagne toujours!

Par Wakat Séra