Accueil Culture Lawaks, artiste-chanteur burkinabè : « Les hommes ne savent pas dire je t’aime »

Lawaks, artiste-chanteur burkinabè : « Les hommes ne savent pas dire je t’aime »

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De son nom vrai nom Evariste L. Toé, Lawaks est un Artiste-Chanteur, Auteur/Compositeur/Interprète burkinabè, vivant aujourd’hui aux Etats Unis. Connu d’abord comme membre du groupe  Clepto Gang qui a fait les beaux jours du hip hop burkinabè, il évolue actuellement en solo et a, à son actif, deux sorties discographiques. Wakat Séra dans cet entretien fait découvrir ou redécouvrir cette valeur sûre de la musique burkinabè et africaine, pour qui, parlant de son single, « les hommes ne savent pas dire je t’aime ».

Wakat Séra : Comment es-tu rentré dans la musique ?

Lawaks : Je dirai plutôt que c’est la musique qui est entrée en moi. Tout petit déjà la musique me faisait bouger. D’abord cela a commencé au primaire avec ce qu’on appelait « Récitation/Chant ». Au CM je représentais mon établissement lors de concours inter-établissements et bien d’autres. Je pense que j’étais assez doué pour interpréter les récitations, mais j’étais plus à l’aise à chanter qu’à réciter. Eh bien ! C’est naturellement qu’en grandissant je me suis plus intéressé à la musique, un peu de chorale par-ci, ensuite des scènes de nuits culturelles à l’école secondaire, la rencontre avec les autres membres du Clepto Gang, et voilà!

Combien d’albums dans l’aventure avec Clepto Gang ?

Deux albums. Le premier « Ici & Maintenant » sorti en 2002. Ça a été un véritable succès il faut le dire. Deux tubes de cet album ont vraiment tourné en boucle sur les radios et télés à l’époque : ‘Ma Cocotte’  et ‘El-K-Ida’. Le 2e album « 6-K-Trices », est sorti en 2004. Et là encore, malgré les difficultés liées à l’autoproduction á l’époque et bien d’autres choses, les titres ‘Gombo’ et ‘Cleptomania’ arrivent à se faire une place privilégiée. En somme, ça a été une très belle aventure.

Tu évolues désormais en solo ? Comment se porte ta carrière ?

Disons que la musique pour moi, c’est plus une passion qu’une carrière. Et cela justifie un peu le fait que je ne suis pas aussi présent sur la scène musicale comme beaucoup le souhaiteraient. Néanmoins j’essaie de faire plaisir à ceux-là qui apprécient ma musique, et mon style. Le plus important pour moi, ce n’est pas le nombre de sorties, mais de proposer des œuvres de qualité qui vont marquer, et peut-être servir de référence à d’autres.

Aux USA, je ne fais pas vraiment de scènes en tant que tel. Cependant je participe à beaucoup de festivals de musique et là je fais des rencontres intéressantes. J’ai eu par exemple l’opportunité de travailler en studio avec de grands ingénieurs de son, et pour moi c’est un apprentissage continu et le genre d’expérience que je privilégie actuellement.

Ce single est bien la 2e œuvre depuis que tu évolues en solo ?

Yep ! ‘Mon Terminus’ est ma 2e et toute dernière sortie discographique solo. La première fut un maxi de quatre titres « L’Autre moitié ».

De quoi parles-tu dans cette œuvre?

Comme d’habitude ! Quand on connait Lawaks, on sait que l’amour n’est jamais loin. Donc, « Mon Terminus » parle d’amour, mais je l’exprime d’une façon masculine, voire virile et prétentieuse. Vous savez les hommes ne savent pas dire « je t’aime ». On trouve qu’on est trop ‘hardcore’ pour reconnaitre qu’on est amoureux. Donc je me mets dans la peau de l’homme qui, tellement sur de l’amour de sa conjointe, lui dit que « Je suis ton terminus. Par le métro ou bien le bus, t’as beau faire le tour du monde, tu reviens toujours moi. » Et plus loin, j’essaie de ressortir le fait qu’il faut lire entre les lignes pour comprendre que quand l’homme il dit « je sais que tu m’aimes », il veut aussi dire « je t’aime ». Voilà un peu l’esprit de cette chanson.

Des projets imminents ?

Des projets il y’en a plein et au moment opportun je me ferai le plaisir de les partager avec vous. Mais dans l’immédiat, nous travaillons à promouvoir ce single et essayer d’apporter un plus à la présence des artistes burkinabè sur les grandes plateformes de streaming et de téléchargement. C’est indéniablement un puissant outil de promotion et de distribution aujourd’hui, et je pense que beaucoup d’artistes indépendants gagneraient à s’orienter vers ces nouveaux média.

Comment disposer de ta dernière œuvre ?

« Mon Terminus » est disponible sur toutes les grandes plateformes de streaming et de téléchargement notamment Apple Music/iTunes, Google Play, Spotify, Deezer, Amazon Music, YouTube Music, Tidal, Pandora, iHeart Radio…

Il suffit juste de taper « Lawaks » ou « Mon Terminus » dans la recherche et vous pourrez soit écouter, soit télécharger le single. Il est même possible de l’ajouter à son compte Facebook et l’écouter en ligne.

Mot de fin ?

Merci à Wakat Séra pour cette interview qui me donne l’occasion de communiquer avec mes fans. Je vous suis en ligne et j’apprécie beaucoup ce que vous faites. Bon vent à votre média et j’invite beaucoup d’autres à suivre votre pas.

Entretien réalisé par Boureima DEMBELE