Accueil Politique Le Burkina à la recherche d’une neutralité politique dans l’Administration publique

Le Burkina à la recherche d’une neutralité politique dans l’Administration publique

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Une vue du rond-point des Nations Unies à Ouagadougou

Le projet de loi portant dépolitisation de l’Administration publique et renforcement de la méritocratie introduit à l’Assemblée législative de Transition du Burkina Faso a été adopté, ce jeudi 16 mars 2023, à l’unanimité des 68 députés votants.

Après avoir amendé le texte article par article, les députés de l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté la loi qui milite pour la dépolitisation de l’Administration publique et le renforcement de la méritocratie, présentée par le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié.

Des députés de l’ALT

Cette loi est composée de cinq titres et de 38 articles. Le titre I de ce texte qui est en deux chapitres, traite des dispositions générales. Il précise l’objet et le champ d’application ainsi que la terminologie utilisée. Le titre II, également en deux chapitres est consacré à la neutralité politique dans l’Administration. Quant au titre III, il comprend un chapitre et traite de la méritocratie. Le titre suivant, en deux chapitres, se table sur les sanctions applicables en cas de violation des dispositions de la loi. En ce qui concerne le dernier titre qui compte deux chapitres, il évoque les dispositions transitoires et finales.

Adoptée, cette loi devra permettre de renforcer la méritocratie dans l’Administration publique au Burkina Faso, longtemps gangrénée par le clanisme. Elle vise aussi l’amélioration de l’efficacité des structures publiques et le renforcement de la bonne gouvernance de manière générale.

le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié

Pour le gouvernement représenté à la séance plénière par le ministre Bassolma Bazié, la loi qui vient d’être adoptée traduit la volonté des autorités de travailler pour une Administration publique républicaine qui prend en compte les aspirations légitime du peuple burkinabè.

Selon le ministre Bazié, elle ne dit pas que les travailleurs de la Fonction publique ne doivent pas appartenir à un parti politique. Pour lui, le texte vise les actes politiques qui sont souvent posés dans les administrations.

Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de Transition (ALT)

Le président de l’Assemblée législative de Transition, Ousmane Bougouma a fait savoir au gouvernement que le plus dur n’est pas d’élaborer des lois, ni de les adopter mais de les appliquer. Il lui a, donc, demandé de «s’assumer» et d’avoir le «courage de l’appliquer».

Par Daouda ZONGO