Accueil Politique Le Burkina réagira «en conséquence» en cas d’agression contre le Niger, selon...

Le Burkina réagira «en conséquence» en cas d’agression contre le Niger, selon le ministre Emmanuel Ouédraogo

0

Le ministre burkinabè en charge de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo est revenu, le mardi 12 septembre 2023 en conférence de presse à Ouagadougou, sur les raisons qui poussent le Burkina Faso à soutenir «le peuple frère du Niger», soutenant que le pays des Hommes intègres se donne «tous les moyens pour réagir en conséquence» en cas d’agression contre le pays avec lequel il fait frontière.

«La position du Burkina Faso a été claire dès le début», a rappelé le ministre Ouédraogo, soutenant que «toute forme d’agression contre le peuple frère du Niger sera considéré comme une agression contre le Burkina Faso». «Et nous nous donnons tous les moyens pour réagir en conséquence», a-t-il signifié.

Pour joindre l’acte à la parole, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres un projet portant autorisation de déploiement du personnel militaire au Niger et qui doit passer par l’Assemblée législative de transition pour validation. Et selon le ministre, le processus du déploiement est en cours. «Nous travaillons en parfaite intelligence avec les autorités de ce pays frère du Niger mais aussi du Mali», a-t-il fait savoir, déclarant que «tous les engagements qui ont été fermement affirmés par le Burkina Faso, le Mali, (…) seront fermement tenus».

Vidéo-Le Burkina s’active pour envoyer un contingent militaire au Niger

Selon le ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo, «la sécurité du Burkina Faso se joue aussi au Niger», justifiant la position du pays des Hommes intègre face à la situation dans ce pays.

«Il n’y a pas de raison que le Burkina Faso se dérobe. Je pense que c’est la même passivité qui a entraîné la désagrégation d’un pays comme la Libye et tout le monde sait que c’est de là que tous nos problèmes actuels sont partis. Il est claire qu’on n’est pas aujourd’hui dans la posture de répéter les mêmes erreurs en assistant de façon passive à cette agression qui se prépare ou en tout cas à cette intention à peine voilée d’un certain nombre de puissances mais aussi d’un certain nombre de pays de vouloir attaquer un peuple aujourd’hui qui se bat pour sa souveraineté et sa sécurité», a-t-il conclu.

Le 26 juillet 2023, des militaires ont perpétré un coup d’Etat au Niger. Un putsch que la CEDEAO et la communauté internationale ont condamné et exigé la libération du président Mohamed Bazoum et son rétablissement dans ses fonctions de chef de l’Etat. La CEDEAO qui a pris des sanctions contre le Niger a brandi l’option intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Par Daouda ZONGO