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Le gouvernement du Faso est prêt à accélérer la dynamique de la lutte contre les djihadistes et inviter des alliés fiables

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Le dialogue à la rescousse des armes (Ph. d'illustration)

«Face à la multiplication des assauts djihadistes, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, a fait de la reconquête du territoire sa priorité .» Ainsi, analyse Honoré A. Diando, le Burkina, en pays «souverain» doit faire un choix judicieux de ses partenaires.  

Face à la multiplication des assauts djihadistes, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, a fait de la reconquête du territoire sa priorité. À cet effet, il a multiplié les échanges avec les acteurs nationaux: les éléments des différentes composantes des FDS, les VDP et les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile.

Depuis février 2022, une campagne de recrutement exceptionnelle de 3 000 militaires et de 1 400 gendarmes a été accélérée pour renforcer les rangs des FDS. Ces choix opérés par les nouvelles autorités burkinabè ont pour objectif d’améliorer le maillage du territoire national pour contrer la progression des groupes terroristes.

Et malgré ce renforcement, l’efficacité de cet engagement est assez aléatoire. Formés en seulement deux semaines, les VDP appuient les forces armées à travers des missions opérationnelles et de renseignements. Malgré certains succès, ce dispositif est contesté et n’a pas permis d’enrayer la spirale de la violence djihadiste au Burkina Faso.

Cependant, le Burkina peut s’appuyer sur d’autres solutions. Certes, chaque pays a le droit de choisir ses partenaires, face à la menace sécuritaire. À cet égard, les signes d’un rapprochement entre Ouagadougou et Moscou se multiplient depuis quelques semaines, bien que certains voient déjà la société militaire privée russe «Wagner» sur les terres burkinabè.

La société, malgré les accusations de l’Occident, a sa force opérationnelle qui n’est point cachée. À noter qu’en Afrique les éléments de Wagner combattent des rebelles en soutien à l’armée locale dans près de 30 pays à travers le monde. Le groupe militaire a mené des opérations de plus en plus indépendantes après une série initiale d’opérations visant à reprendre des territoires aux groupes rebelles et djihadistes. Ainsi le groupe Wagner continue aussi de jouer un rôle important dans la formation et la coordination des activités opérationnelles contre les groupes djihadistes.

De son côté, le capitaine Traoré président de transition, réfute la présence de Wagner au Burkina. De retour d’un déplacement au Sahel, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a déclaré que le nouveau président burkinabè, Ibrahim Traoré, n’avait pas l’intention de faire appel au groupe paramilitaire russe Wagner. Le rapprochement avec la Russie était pourtant le slogan affiché par les manifestants qui ont soutenu sa prise de pouvoir.

A cet égard, le Burkina Faso est un pays attaché à sa souveraineté et ses dirigeants ont le droit d’opérer le choix des partenaires qu’elles trouvent fiables. Il faut surtout aller vite et éviter de commettre les erreurs d’hésitation des prédécesseurs.

Honoré A. Diando