Accueil Communiqué de presse L’ex-Secrétaire général adjoint de l’ONU nommé conseiller à la Francophonie, un vrai...

L’ex-Secrétaire général adjoint de l’ONU nommé conseiller à la Francophonie, un vrai coup de maître !

0

Un communiqué de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) relayé par une communication sur le compte twitter personnel de sa Secrétaire générale, la canadienne Michaelle Jean a annoncé la nomination de l’Ambassadeur Hervé Ladsous en qualité de Conseiller spécial auprès de cette dernière. Cette nomination prometteuse est peu développée dans la presse française à la différence des médias canadiens et africains d’expression francophone.

Aux yeux de plusieurs analystes, elle ouvre de nombreuses perspectives à l’Organisation et également à sa Secrétaire générale actuelle qui a peut-être trouvé en la personne d’Hervé Ladsous, une personnalité française consensuelle et d’envergure internationale, un binôme potentiel idéal. Mais aussi, un « atout considérable dans la manche » de celle qui sera, certainement, candidate à sa propre succession…

Un Français dans la lignée des grands serviteurs des Nations Unies

Il y a près d’un an, l’ambassadeur Hervé Ladsous quittait sa charge de Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix laissant la place à un autre français Jean-Pierre Lacroix. Son nom est peu connu en France, mais il s’agit là d’un des grands serviteurs de l’administration internationale dont notre pays a le don de favoriser l’émergence.

Si ses qualités de fin diplomate sont régulièrement mises en avant, il a représenté la France dans de nombreux pays comme Hong Kong, l’Australie, la Chine ou Haïti, et il a dirigé un des départements (celui des opérations de maintien de paix, DOMP) les plus stratégiques et sensibles de la machine onusienne, ses compétences en matière de rigueur budgétaire le sont moins. Pourtant, cette haute personnalité onusienne a réduit le budget des opérations de paix de l’ONU « de 7 milliards de dollars » par un programme de restructurations et de recherche d’efficience (marchés renégociés, mutualisation des moyens généraux…).

Par ailleurs, ancien directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie puis d’Alain Juppé, au ministère des Affaires étrangères en 2011, Hervé Ladsous dispose d’un carnet d’adresses fourni et du respect de l’establishment politique français voire au pire de sa neutralité bienveillante. Enfin, il remplace l’ambassadeur canadien Jacques Bilodeau, rééquilibrant de fait la présence française au sein de l’institution, ce qui devrait rassurer les officiels Français qui redoutaient pour certains une mainmise canadienne sur l’Organisation.

Affirmer « les ambitions pacificatrices » de la Francophonie

Si dans l’esprit de nombreuses personnes, la mission de l’OIF consiste à défendre et à promouvoir la langue française, les ambitions de ses pays membres sont plus vastes. Parmi elles, on citera la volonté des promoteurs de l’OIF de contribuer d’une part au renforcement de la gouvernance démocratique, des droits de l’Homme, de l’État de droit et du rôle de la société civile au sein de la Francophonie, et contribuer d’autre part à la prévention et à la gestion des conflits, à l’accompagnement des transitions et à la consolidation de la paix. Ces missions relèvent davantage pour l’instant de compétences à développer et à consolider à l’instar des missions d’observation électorale initiées par l’OIF.

Or, ayant dirigé les opérations de maintien de la paix, rapportant directement au secrétaire général de l’ONU, Hervé Ladsous détient une haute expertise dans le champ de la sécurité, des processus politiques devant mener à la consolidation de la paix dans des pays déchirés par des guerres ainsi que dans la gestion d’acteurs et de personnels variés : militaires, policiers et civils. On notera pour se faire une opinion de l’envergure de ses anciennes responsabilités que le DOMP est aujourd’hui engagé sur près de quinze théâtres d’opérations dans le monde.

Rompu au dialogue avec les dirigeants de zones de conflits, l’ambassadeur Hervé Ladsous devrait être un conseiller précieux aux côtés de la secrétaire de l’OIF à l’approche des prochains rendez-vous qui l’attendent. Pour exemples, on citera les scrutins électoraux en République Démocratique du Congo ou à Madagascar…