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Lutte contre le VIHSIDA : Il faut « une solidarité agissante et une responsabilité partagée » ( ONUSIDA)

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Pour le directeur exécutif de ONUSIDA, Michel Sidibé (2e à gauche), ", « On peut avoir un regain de cette maladie si l’on tombe dans la complaisance"

La question de financements s’est invitée à la conférence de presse donnée, le 26 octobre à Ouagadougou,  par le secrétaire exécutif de ONUSIDA, Michel Sidibé en séjour au Burkina pour, entre autres, le lancement officiel du Plan d’urgence pour l’accélération de la réponse au VIH et du plan d’élimination de la transmission mère-enfant (eTME) du VIH. A ce propos, Michel Sidibé estime qu’il faut «continuer à avoir une solidarité globale agissante et une responsabilité partagée ».

Le secrétaire exécutif de ONUSIDA, Michel Sidibé,  a prévenu que si la baisse de financements des pays donateurs se poursuit, l’épidémie du SIDA aura un second souffle. Il estime avec amertume, l’ « augmentation des ressources domestiques au moment où on a besoin d’accompagner les pays pour gagner contre cette épidémie ». La solution préconisée par M. Sidibé, c’est de « continuer à avoir une solidarité globale agissante et une responsabilité partagée ».

Prenant l’exemple du Burkina Faso, le directeur exécutif de ONUSIDA déclare que si ce pays ne doit compter que sur les ressources domestiques, « on sait que le Burkina tout seul ne peut pas tout faire ». Et pour cette raison, il insiste : « Il faut nécessairement continuer à mobiliser ». A ce propos, du reste,  il a fait savoir que ce sont 20 milliards de dollars qu’ils arrivent à mobiliser, mais qu’ il y a un déficit de sept milliards et sur les 20 milliards mobilisés, 57 % proviennent des ressources domestiques au niveau mondial.

A en croire le directeur exécutif de ONUSIDA, en visite au Burkina Faso, « On peut avoir un regain de cette maladie si l’on tombe dans la complaisance. On a des résultats, on a plus de personnes sous traitement aujourd’hui que de personnes en attente de traitement, on a une baisse de mortalité de 50 %, une baisse de la transmission de la mère à l’enfant de 60%. Ce sont là des données très encourageantes. Mais, on a des défis énormes : comment atteindre les populations sans voix ? Comment faire des services de santé des centres de proximité ? Comment inscrire dans la durée, le traitement des personnes en traitement ? Comment éliminer la transmission de la mère à l’enfant ? ».

Pour le cas du Burkina Faso, Michel Sidibé a avancé que l’on enregistre une baisse de la mortalité, une baisse des nouvelles infections, « mais aussi un engagement politique très sérieux qui se traduit par un engagement au niveau financier, mais aussi par un programme cohérent avec un gouvernement engagé pour faire en sorte, avec la première dame que nous venons de nommer ambassadrice au Burkina, que l’élimination de la transmission mère-enfant soit une réalité ».

Il a la conviction que la victoire dans le combat contre le SIDA est à portée de main à condition d’ « éviter de tomber dans la seconde conspiration. C’est-à-dire qu’après la conspiration du silence, il faut éviter celle de la complaisance ».

Il a par ailleurs signalé qu’ « environ 170 000 enfants naissent encore avec le SIDA au niveau global. On a plus de 12 millions de personnes sous traitement et 17 millions qui attendent le traitement ».

Par Boureima DEMBELE